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 Quelques minutes après l  pour que personne n

Ce jour là et ceux d'après


J'habite Pau, et j'étais étudiante à l'IUT Génie Chimique sur l'île du Ramier quand l'explosion d'AZF a eu lieu. Ce jour-là, j'étais en cours, quand il y a eu un éclair, suivi environ deux secondes après d'une détonation assourdissante. Mon IUT s'est effondré. Il n'y a eu que des blessés légers (surtout liés aux éclats de verre des fenêtres), mais notre bâtiment a été interdit d'accès. Par conséquent, pendant mes deux années d'IUT à Toulouse, notre école s'est résumée à quatre préfabriqués au milieu des autres IUT de Paul Sabatier. Personnellement, j'ai été légèrement blessée au dos, mais j'ai subi un gros traumatisme sur le plan psychologique. Le plus dur, pour moi, ça n'a pas été l'explosion en tant que telle, sur le moment. Ca a été "l'après" ; dans l'immédiat : comprendre ce qu'il vient de se passer, "réagir", accepter de quitter l'endroit où on est sans savoir ce qu'on va trouver chez soi... ; puis après que le choc soit passé, apprendre à vivre avec, continuer à avancer, se soigner, être heureux.

Ca fait un peu plus de 3ans que tout cela est arrivé. Depuis, je suis repartie vivre à Pau, et j'ai repris une vie "normale"... Mais il ne se passe pas un jour sans que j'y pense, j'ai peur des pétards, feux d'artifice, orages, etc... Je pense que ça durera toujours, et j'apprends à ne pas me focaliser là dessus. J'avais 17ans, et je sais qu'il y a un "avant" et un "après"... Mais j'ai surtout l'impression d'être morte un matin d'été où il faisait beau, à Toulouse.

Anonyme


 Quelques minutes après l  pour que personne n


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