Le candidat des Verts a lancé sa campagne jeudi soir à Toulouse. Il qualifie l'explosion de l'usine AZF de "crime écologique".
Nous sommes tous des Toulousains!" Le candidat des Verts Noël Mamère a appelé jeudi soir à tirer les enseignements de l'explosion de l'usine AZF à l'occasion de son premier meeting de campagne à Toulouse. Renvoyant dans les cordes ses adversaires à la présidentielle, il s'est fait le héraut d'un «pôle de l'espoir» contre les «marchands de la peur». «J'accuse solennellement les responsables de TotalFinaElf d'avoir laissé une bombe chimique exploser en pleine ville, par négligence, par souci de rentabilité», a-t-il dénoncé devant près de 500 militants écologistes, jugeant le PDG de l'entreprise Thierry Desmarest «totalement irresponsable». «L'explosion de Toulouse n'est pas un accident, mais un crime écologique».
"Plus jamais ça"
Au cri de «plus jamais ça», Noël Mamère a invité à tirer la leçon d'une catastrophe qui «aurait pu être évitée». «Il faut maintenant organiser un divorce à l'amiable entre ces installations à risques et l'urbanisation», a-t-il estimé, plaidant pour une délocalisation de l'ensemble du pôle chimique toulousain. A cet égard, le candidat connu pour son mordant a renvoyé dos-à-dos ses concurrents dans la course à l'Elysée, ironisant sur un Jacques Chirac ancien «VRP du modèle pompidolien triomphant de la France surindustrialisée» et sur un Lionel Jospin «équilibriste» qui aurait «coupé la poire en deux» en ne se prononçant pas sur la fermeture de la totalité du pôle chimique.
Un Chevènement "chimique"
Avec une mention spéciale pour le candidat du «pôle républicain» Jean-Pierre Chevènement, qui a plaidé lundi en faveur de la chimie toulousaine: «il a pris la tête d'un nouveau pôle, le pôle chimique». «Ce rassemblement-là, comme on dit des automobiles, ça pue et ça pollue», a-t-il souri. Face au «pôle de la peur» et aux «frileux» de droite, Noël Mamère s'est donc érigé en héraut fédérateur d'un «pôle de l'espoir». Démocratie participative, application à la France du principe de la discrimination positive, plan d'urgence pour les banlieues ou semaine de quatre jours, le maire de Bègles (Gironde) a dévoilé les grands axes de son «contrat Vert». Gourmand, «Dany» Cohn-Bendit lui a assigné comme objectif de dépasser les «8-9-10%» au premier tour de la présidentielle. «Si nous dépassons les 15%, nous avons droit à un tiers des ministres», a-t-il lancé au PS, alors que les négociations pour les législatives sont au point mort. «Parce que je suis irrévocablement optimiste et parce qu'avec les Verts, j'ai les pieds sur terre (le slogan de sa campagne, NDLR), je veux être le candidat de l'anti-fatalité», a conclu Noël Mamère dans un clin d'oeil. «L'espoir commence maintenant».
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