Pierre Izard " Les activités à haut risque du pôle chimique doivent être définitivement arrêtées "
Le Premier ministre s'y était engagé le 28 septembre à la Préfecture de Région et le 26 octobre au Conseil général de la Haute-Garonne : un débat public sur l'avenir du pôle chimique toulousain aura lieu le 30 novembre à Toulouse. Ce débat, au lendemain de la catastrophe d'AZF, est bien évidemment nécessaire. Il nous invite à tout remettre à plat et exige de jeter un regard nouveau sur nos choix collectifs. Dans un climat apaisé et dépassionné, il doit aider, d'une part, à comprendre l'enchaînement des faits qui a conduit à la situation actuelle, poser les problèmes de la maîtrise des risques industriels aux portes de nos villes et dégager des principes d'action et des moyens pour que la catastrophe de Toulouse ne puisse plus jamais se reproduire. Ce débat doit aussi permettre d'évaluer courageusement les conséquences écono miques, sociales, d'urbanisation et envir onnementales des décisions qui seront prises. Elles devront être assumées collectivement.
Le Conseil général n'a jamais été par le passé sollicité pour donner son avis sur les sites Seveso du pôle chimique tou lousain. En revanche, des conseillers généraux de la majorité actuelle ont, à plusieurs reprises, dans le cadre de propositions de résolution, soulevé les risques liés à la production de matières dangereuses aux portes de nos maisons. J'affirme à nouveau que les activités à haut risque du pôle chimique de Toulouse doivent être définitivement arrêtées et éloignées de nos quartiers à forte densité de population. Les leçons du drame humain sans précédent que nous venons de vivre doivent être définitivement tirées. Tous ensemble, pouvoirs publics, élus, scientifiques, industriels, salariés des entreprises, mouvements associatifs et citoyens, il nous appartient, autour d'une réflexion largement ouverte, d'entendre, d'écouter et de travailler à ce qu'une telle tragédie ne puisse plus jamais se reproduire, en ne sacrifiant jamais plus la sécurité et la santé publique à des logiques économiques et financières.
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Pierre Izard est président (PS) du Conseil général de Haute-Garonne.
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