Les récents événements n'ont guère arrangé la situation déjà critique du logement universitaire toulousain. Privés de la capacité d'accueil de Daniel Fauché sur l'Ile du Ramier et des Humanités au Mirail, les étudiants ont dû s'arranger avec les moyens du bord, certains n'hésitant pas à cohabiter à plusieurs dans des chambres de 9m2.
Depuis, le Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) s'affaire à sécuriser et rouvrir les immeubles endommagés, à raison d'un par semaine. "Tout devrait rentrer progressivement dans l'ordre d'ici la deuxième quinzaine de novembre, annonce prudemment Patrick Blondel, à la communication du Crous. Et les étudiants les plus touchés ont été relogés gratuitement aux Arènes dans des T1bis". Mais si le Crous s'affaire au plus pressé, il n'oublie pas le vaste programme de réhabilitation, décidé la saison dernière et plus que jamais d'actualité. Car son parc locatif vieillit : malgré des efforts orientés vers les studios tout équipés, l'essentiel des logements demeure vétuste. Les chambres ne dépassent pas les 10 m2, tandis que les cuisines et les commodités sont communes à chaque étage. Problème d'insonorisation, d'exiguïté Les jeunes inscrits boudent ces chambres pourtant économiques : à peine 760F par mois. "D'ordinaire, les étudiants font une demande en Cité U, puis une fois la rentrée effectuée, ils cherchent une solution de remplacement" explique Patrick Blondel.
Un plan prévoit donc de réaménager en nids douillets près de 4500 chambres en souffrance dans les complexes de Rangueil, Arsenal, Chapou et Ponsan Bellevue, soit plus de la moitié du parc locatif. Les besoins, évalués à 270 MF sur huit ans, sèment toujours le doute parmi les instances universitaires. Faut-il réhabiliter les logements actuels, ou les détruire au profit de spacieux studios mieux équipés ? Pour certains syndicats, Unef en tête, le coût des travaux se répercuteraient sur les loyers de façon irrémédiable. Plus question de parler alors de logement social. En décidant d'entamer très vite un programme expérimental portant sur 400 chambres à Rangueil et Ponsan Bellevue, le Crous concrétise la réflexion sur le devenir des cités U, dont le modèle remonte tout de même à 1955. "Nous allons mettre à profit ce qui s'est passé pour accélérer la réhabilitation de nos cités universitaires" affirme-t-on au Crous. Les travaux engagés sur les bâtiments sinistrés ne font donc que commencer, prélude d'un vaste chantier à venir.
M. V.
(Pour rappel, la diffusion d'articles est soumise à
des règles strictes. Je vous invite à consulter celles-ci en cliquant
directement sur le logo en en-tete de page pour accéder au jounal propriétaire
de cet article. En ce qui concerne le site sur lequel vous vous trouvez http://www.lesnews.org,
les demandes ont été faites ou sont en cours. Pour plus d'informations,
sur le drame de Toulouse, je vous invite également à consulter
les articles disponibles ou dossiers sur les sites multimédias de ces
journaux, accessibles également en cliquant via le logo du journal assoccié
en en-tête)
