Le matin du drame, Patrick Luzzi, 33 ans, chauffeur à la Sermi, une entreprise de métallurgie basée à Toulouse, roulait au volant de sa camionnette sur la N20 en direction de Portet-sur-Garonne. Arrivé à la hauteur de l'usine AZF, il a observé un phénomène troublant dont il a déjà fait état brièvement vendredi soir sur France 3. «J'ai vu un flash, un trait de lumière de couleur bleu-blanc qui a traversé la route à 1,90 m-2 m au-dessus du sol. Je ne peux pas dire de quel côté ça partait, si ça allait vers l'usine ou si ça venait de l'usine. C'était un peu comme un éclair, mais pas large, très fin, comme un faisceau laser, mais en beaucoup plus puissant. Je suis passé au travers avec la camionnette. Sur le coup, ça m'a ébloui. Ça a duré une à deux secondes. Ensuite, j'ai continué ma route, et quinze à vingt secondes après, l'usine explosait», témoigne-t-il.
Patrick Luzzi a également signalé qu'une panne de secteur s'est produite juste avant l'explosion dans le quartier de Pech David, tout proche de l'usine AZF, où il réside. «Ma femme est allée remettre l'électricité en route. Ça a pété pendant qu'elle était devant le compteur.» Le témoignage de Patrick Luzzi a été enregistré mercredi dernier par France 3 Sud. Soit deux jours avant la publication, dans le Figaro, du témoignage d'Émilie S., qui a vu, elle aussi, juste avant la catastrophe, «une sorte d'éclair, comme un trait de lumière». Il s'agit donc de deux sources indépendantes qui donnent une description comparable d'un phénomène dont la nature reste, pour l'heure, très mystérieuse.
Lundi 24 septembre, Patrick Luzzi a téléphoné au SRPJ de Toulouse «pour essayer de faire passer» ce qu'il avait vu. «Si on a besoin de votre témoignage, on vous rappellera», lui a-t-il été répondu. Depuis, il est sans nouvelles...
Marc Mennessier
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