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 Source : Le Figaro (04/10/2001)    Source : Le Figaro (04/10/2001)
[Articles du 04/10/2001] - [ Periode : 10-2001 (334 articles)] - [ Source : Le Figaro (22 articles)]

Article paru le 04/10/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Le Figaro

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Loos : «Je veux une commission d'enquête parlementaire»


François Loos, député du Bas-Rhin (Parti radical), directeur d'une filiale de Rhône-Poulenc entre 1986 et 1987, demande la création d'une commission parlementaire sur les circonstances de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse

LE FIGARO. - Pourquoi souhaitez-vous une commission parlementaire?

François LOOS. - Les circonstances du drame de Toulouse me paraissent invraisemblables, d'abord parce que tous les agriculteurs disposent chez eux d'ammonitrates, ensuite parce que j'ai été directeur d'une usine classée Seveso et que je connais le genre de précautions qui peuvent être prises dans ces installations. A cette époque, je passais 50% de mon temps à m'occuper de sécurité. L'important, aujourd'hui, est de ne pas se défausser sur les autres pays. En France, nous devons être capables d'assurer la sécurité des productions qui existent et qui sont nécessaires.

A quels produits pensez-vous?

L'ammonitrate est un engrais, mais il est nécessaire d'avoir la possibilité de stocker tous les produits. Notre industrie doit être capable de produire un maximum, en sécurité. Notre pays a les compétences scientifiques pour cela.

Pour le moment estimez-vous que ce n'est pas le cas?

Apparemment, nous avons un problème. Mais lequel? On ne sait pas pour le moment. C'est pour cette raison que je demande une commission d'enquête parlementaire. Ce n'est pas en déplaçant les sites à risque au milieu du Sahara que le problème sera résolu.

Estimez-vous que Total a pu commettre une négligence?

Des négligences, il en existe sûrement partout. Seulement il faut trouver les systèmes de sécurité qui tiennent compte des éventuelles négligences. Il faut des sécurités redondantes. C'est le cas quand une usine est classée Seveso. Les dirigeants doivent donc être en mesure de résoudre des problèmes même en cas de gros pépin.

Etes-vous favorable au déménagement des installations à risques en dehors des agglomérations?

En zone rurale, il y a aussi des habitants. Il ne faut pas être démagogique. Des populations se trouveront toujours à proximité des usines, ne serait-ce que les ouvriers qui y travaillent.

Les dispositions de sécurité en vigueur vous semblent-elles suffisantes?

Elles sont sûrement insuffisantes puisqu'elles peuvent encore conduire à un tel drame. Le risque zéro n'existe pas, mais il faut tirer les leçons des catastrophes pour l'avenir.

Propos recueillis par Françoise Lemoine


 Source : Le Figaro (04/10/2001)    Source : Le Figaro (04/10/2001)

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