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 Source : Sud Ouest (28/09/2001)    Source : Sud Ouest (28/09/2001)
[Articles du 28/09/2001] - [ Periode : 09-2001 (154 articles)] - [ Source : Sud Ouest (11 articles)]

Article paru le 28/09/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Sud Ouest

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Tout pour sauver l'année


Photo © Sud Ouest Touchée en partie par l'explosion, l'université du Mirail met tout en oeuvre pour assurer la continuité de la chaîne pédagogique

« Les vitres sont soufflées mais la matière grise est intacte ». Jésus Aguila, professeur de musicologie à l'université du Mirail, est surtout chargé pour l'instant de coordonner la cellule de crise de l'établissement. Avec une préoccupation majeure : informer (1), rassurer, sécuriser. « La première priorité, explique Jean Azema, vice-président de l'université, c'est de clôturer l'année pédagogique en assurant la sécurité des personnes ». Force est donc d'attendre que les rapports d'expertise permettent de rouvrir. Pour l'instant, à part quelques enseignants, personne n'entre. Les vigiles sont là pour faire respecter les consignes et un groupe d'information reçoit à l'extérieur de l'enceinte les étudiants qui veulent connaître la marche à suivre. Malgré la violence du choc, les bâtiments les plus anciens ils datent de 1970 ont bien tenu, précisément parce que construits sur pilotis, ils ont bénéficié de garanties antisismiques. « Il semble, précise Jésus Aguila, que 10 % seulement des bâtiments nécessiteront de gros travaux, tout le reste devrait être opérationnel sous un mois. Ce qui n'empêche pas, ajoute-t-il, que chercheurs, enseignants et étudiants peuvent continuer à travailler ailleurs ».

LA CHAINE N'EST PAS ROMPUE

« Pour les étudiants de première année, les plus perdus, nous allons commencer rapidement à donner des enseignements à distance, précise Jean Azema. Pour autant, ajoute Jésus Aguila, cette année universitaire ne sera pas une année perdue. Les diplômes seront les mêmes, il n'y aura pas de cours au rabais ». Les responsables de l'université souhaitent surtout rassurer les étudiants. « La chaîne n'est pas rompue, assure le coordinateur de la cellule de crise, entre le moment où l'étudiant a passé ses examens et la publication informatique de ses notes. Toutes les copies ont été récupérées, distribuées aux correcteurs et dès lundi prochain, fonctionneront les équipements informatiques nécessaires ». L'université prévoit donc de donner à partir du 15 octobre les résultats des examens pour les étudiants reçus et à partir du 1er novembre pour ceux qui sont compensés. « L'autre priorité, poursuit Jean Azema, ce sont les inscriptions. 3 600 nouveaux étudiants sont déjà inscrits et les arrêtés de mise en paiement des bourses plus de 7 000 étudiants au Mirail ont été transmis au CROUS ». L'adjoint du président envisage donc une rentrée par étape pour les 26 700 étudiants que compte actuellement cette université. Du 15 au 26 octobre ce sera la réinscription des étudiants reçus à la première session. Puis à partir du 29 octobre, viendra la vague issue de la deuxième session. Ce qui permet à Jean Azema « d'envisager une reprise pédagogique le 19 novembre et une reprise des cours le 26 ». De plus, la visite du chef de cabinet de Jack Lang permet d'espérer la livraison de 5 000 m2 de préfabriqués qui seront installés sur le campus et auxquels l'université ajoutera 5 000 m2 dans des locaux loués à Basso Cambo. « N'oublions pas, rappelle Jean Azema, qu'il faut au moins un délai d'un mois pour recevoir un algeco ». Mais d'une manière générale, l'université du Mirail tient à contenir son retard dans une fourchette de quinze jours. Sans s'emballer mais comme « une communauté qui se rassemble ». (1) Sur Internet : www.univ-tlse2.fr

H. ROUQUETTE-VALEINS


 Source : Sud Ouest (28/09/2001)    Source : Sud Ouest (28/09/2001)

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