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 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)
[Articles du 22/09/2001] - [ Periode : 09-2001 (154 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 22/09/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

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Le directeur adjoint :« Tout était O.K. »


Photo © Tout Toulouse René Maillot, le directeur adjoint de la Grande Paroisse ne comprend pas

Rayée de la carte. Une allée de bâtiments en ruines et de poutrelles tordues. Voilà tout ce qu’on voit depuis l’entrée. Tout au bout, les lieux exacts du drame qui s’est produit déjà il y a plus de quatre heures.

Un homme semble sortir de la fumée et se dirige vers nous, un talkie-walkie à la main. Sa chamise blanche est tachée de sang, il a quelques plaies au visage. C’est René Maillot, le directeur adjoint de la Grande Paroisse. Il ouvre les bras et les agite, nous signifiant de rebrousser chemin : « Vous ne pouvez pas rester là, il y a encore du gaz qui s’échappe, et celui-là est toxique. »

René Maillot ne comprend pas ce qui s’est passé : « J’étais en train de faire le point en prévision du week-end quand l’explosion s’est produite. Tout a volé en éclats autour de nous. Apparemment, cela provient d’une zone de stockage où se trouvaient de l’acide nitrique et de l’ammonitrate. Ce que nous avons fait d’abord, c’est porter secours aux camarades blessés, et stopper tout ce qui pourrait se produire comme conséquences secondaires à l’accident : prévenir des éventuels départs de combustions, ou pomper l’acide nitrique pour éviter un impact écologique sur la Garonne. »

Et surtout, il fallait aller sur les lieux précis du sinistre, dans le secteur où s’est produite l’explosion.

« Nous employons quelques 450 personnes, ici, mais en continu. Il y avait environ 200 personnes qui travaillaient ce matin. Il y a des disparus sous les décombres, peut-être une vingtaine. Les pompiers et nous-mêmes essayons de les retrouver. Nous allons reconstituer la liste des personnes présentes, afin de voir ceux qui étaient présents. Mais tout est en l’air, les bureaux, les communications. Cela a été très difficile d’avertir quelqu’un, tout de suite après l’explosion »

Ça l’est encore. Quatre heures et demi plus tard, du gaz s’échappe encore, « ce n’est pas de l’ammoniaque, on ne peut rien dire encore. » Et les risques d’explosion sont encore réels.

René Maillot retourne au coeur du sinistre. Il répète : « Je ne comprends pas ce qui a pu se produire, je ne sais vraiment pas. Ce matin, tout était O.K, tout semblait fonctionner. Il n’y avait aucune alerte particulière, aucun problème d’identifié »…

Laurent Roustan


 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)

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