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 Source : Nouvel Observateur (13/12/2002)    Source : La Depeche (18/12/2002)
[Articles du 18/12/2002] - [ Periode : 12-2002 (11 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (47 articles)]

Article paru le 18/12/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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AZF : un trafic de chlore à l'origine de l'explosion ?


Photo © Nouvel Observateur Selon La Dépêche du Midi, l'hypothèse d'un trafic de chlore, qui serait à l'origine de l'explosion du 21 septembre 2001, "constitue désormais le principal fil conducteur des investigations conduites par le SRPJ de Toulouse". La police précise: "la piste du chlore reste effectivement le fil conducteur des investigations, mais absolument pas la piste du chlore 'volé' ".

La direction du SRPJ de Toulouse a qualifié ce mercredi de "bidon" l'article de La Dépêche du Midi, selon lesquel les enquêteurs privilégieraient la piste d'un trafic de chlore dans les investigations sur l'explosion de l'usine d'AZF. "L'article est complètement erroné. Nous sommes effectivement sur la piste du chlore. Nous interrogeons depuis le mois de novembre tous les salariés qui ont travaillé dans l'atelier de production de chlore d'AZF depuis plusieurs années, et nous leur posons de multiples questions, notamment sur la circulation des produits et de possibles vols, car il y avait eu une affaire de vols de produits chlorés en 1995". "Mais la piste du trafic n'est pas du tout notre piste principale comme l'affirme l'auteur de cet article, qui a vraisemblablement fait une bévue" précise-t-on à la direction du Service régional de la police judiciaire de Toulouse, confirmant également avoir interrogé l'ex-salarié condamné dans cette affaire de détournement de produits chlorés. Le dernier trafic de chlore au sein d'AZF remonte à 1995, rappelle le SRPJ, et l'auteur des faits a été confondu à l'époque. Certes, "c'est une question parmi une trentaine ou une quarantaine. On ne va pas l'écarter, mais ce n'est surtout pas un 'fil conducteur' ", précise-t-on.

Fil conducteur

Dans sa livraison de ce matin, La Dépêche du Midi affirmait qu'un trafic de chlore opéré par certains salariés au sein de l'usine serait à l'origine de l'explosion du 21 septembre 2001. Cette hypothèse est "le principal fil conducteur des investigations conduite par le SRPJ" chargé de l'enquête pénale, écrit La Dépêche. Selon le journal, "les enquêteurs se fondent sur les déclarations de plusieurs salariés d'AZF qui auraient reconnu au cours de leur garde à vue", en juin dernier, "qu'un trafic de chlore perdurait depuis plusieurs mois au sein de l'entreprise quand l'explosion s'est produite".

Revendu à 50 francs le kilo

"(...) Ce chlore était puisé sur les stocks qui transitaient par l'usine, puis caché en attendant d'être revendu par certains employés au prix de 50 francs (7,62 euros) le kg à des propriétaires de piscines privées qui l'utilisaient pour désinfecter l'eau", avance le quotidien. L'ouvrier d'une entreprise sous-traitante, "qui a reconnu avoir déversé une sac de 500kg non étiqueté sur les 300 tonnes d'amonitrate entreposées dans le hangar 221 un quart d'heure avant l'explosion, pourrait sans le savoir être tombé sur de ces sacs discrètement placé à l'abri des regards", explique La Dépêche du Midi. Ce trafic expliquerait ainsi la présence "que personne n'est en mesure d'expliquer", selon le quotidien, de ce sac de 500kg "caché sous d'autres vieux sacs" dans un hangar "supposé ne pas être utilisé".

"Pas grand intérêt"

L'avocat de TotalFinaElf, Me Daniel Soulez-Larivière, pour qui l'erreur de manipulation décrite n'a jamais eu lieu, déclare dans les colonnes du même quotidien, que ce trafic "n'a pas grand intérêt". "Ce trafic est impossible, car on ne fabrique plus de pastilles de chlore à Toulouse depuis 1996 La Dépêche du Midi a simplement voulu faire un nouveau coup d'éclat", a commenté George Arcizet, secrétaire général de la CFDT Chimie Energie Midi-Pyrénées, employé d'AZF en pré-retraite, qui regrette qu'on "jette ainsi un discrédit de plus sur les salariés d'AZF". Quant au directeur délégué de TotalFinaElf à l'usine AZF Patrick Timbart qui avait déjà eu connaissance de vols de chlore dans l'usine "il y a quatre ou cinq ans", il considère que cette hypothèse "n'explique pas l'origine du mélange qui a provoqué l'explosion". Le 21 septembre 2001, l'explosion de l'usine d'engrais AZF, propriété de TotalFinaElf, avait fait selon le bilan officiel de la préfecture 30 morts, et près de 5.000 blessés selon le SAMU.


 Source : Nouvel Observateur (13/12/2002)    Source : La Depeche (18/12/2002)

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