Suite à une procédure engagée en référé par le syndicat CGT, le tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse a ordonné mercredi une double expertise, médicale et psychique, pour cinq victimes de l'explosion d'AZF, ainsi que le paiement, par la société Grande Paroisse -propriétaire de l'usine AZF et filiale de Total Fina Elf- de provisions d'indemnisations comprises entre 3.000 et 6.500 euros selon les cas.

Le 5 décembre dernier, le TGI de Toulouse avait déjà ordonné une décision similaire en référé pour cinq victimes, les provisions d'indemnisations étant un peu moins élevés (entre 1.000 et 5.000 euros).

Une première étape

Pour la CGT, qui a aidé à la constitution de près de 150 dossiers de victimes, c'est une première étape importante, le tribunal reconnaissant ainsi la spécificité de la catastrophe de Toulouse, notamment ses conséquences psychiques chez les victimes et leurs familles qui, près de 15 mois après le drame, bien que physiquement bien portantes, sont parfois encore en arrêt de travail pour cause de dépression. Les doubles expertises ordonnées serviront de base à la demande, lors d'une action en instance civile, de dommages et intérêts à Total Fina Elf plus importants que les indemnités déjà versées par les assurances, qui ne prenaient en compte que les dommages corporels, sur la base des indemnisations d'accidents de la route.

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