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 Source : La Depeche (11/10/2002)    Source : Liberation (15/10/2002)
[Articles du 12/10/2002] - [ Periode : 10-2002 (18 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (45 articles)]

Article paru le 12/10/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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L'avocat d'AZF remet l'enquête en cause


Photo © Nouvel Observateur A l'issue de la seconde journée de reconstitution de l'explosion, l'avocat de TotalFinaElf a déclaré que la thèse expliquant l'explosion -une erreur de manipulation de produits- est "infondée" et "impossible". L'enquête pourrait être relancée.

A l'issue de la seconde journée de reconstitution par les enquêteurs de l'explosion d'AZF, l'avocat de la société Grande Paroisse affirme que la thèse expliquant l'explosion par un mélange accidentel de produits chlorés et d'ammonitrate est "infondée" et "impossible". Les deux juges d'instruction chargés de l'affaire, Thierry Perriquet et Didier Suc, accompagnés d'experts et d'enquêteurs de la police judiciaire et de la police scientifique, sont revenus vendredi sur le site de l'usine détruite et ont procédé durant toute la matinée et de 15h jusqu'à 19h, à la suite de la reconstitution, débutée mercredi, des faits et gestes de quatre mis en examen, un salarié d'une entreprise sous-traitante et trois employés d'AZF, dont un contremaître. Pour Me Daniel Soulez-Larivière, l'avocat de Grande Paroisse, filiale de TotalFinaElf et propriétaire de l'usine AZF, la piste développée par les experts judiciaires, selon laquelle l'explosion serait due à un déversement accidentel de 500kg de DCCNA (produits chlorés, auparavant ramassés par un employé d'une usine sous-traitante), sur le tas d'ammonitrate dans le sas du hangar 221, (où s'est produit l'explosion) est à présent "impossible".

Forte et toxique

Selon l'avocat qui a assisté à la reconstitution mercredi à Toulouse, cette thèse était déjà "infondée" selon les premières conclusions de la commission d'enquête interne de l'usine. "L'ouvrier accusé d'avoir pelleté dans une benne blanche 500kg de DCCNA n'a pas matériellement effectué cette opération car l'odeur du chlore manipulé à la pelle est tellement forte et toxique qu'un tel pelletage est impossible", affirme l'avocat dans un communiqué transmis vendredi. "Le 9 octobre, l'expérience a été interrompue deux minutes après avoir été commencée. Seules trois pelletées ont pu être prises dans un sac (...). Le reste n'a pu être manipulé que par une équipe de quatre salariés revêtus de combinaisons étanches et de masques à respiration réglementaires", explique-t-il, notant que 48 heures plus tard, l'expérience a été recommencé et des "effets identiques (...) ont été observés sans que l'exposition à l'air ne change quoi que se soit". "Pour la défense de Grande Paroisse, cette piste est donc close. (...) Des investigations nouvelles seront demandées aux juges d'instruction", a conclu l'avocat.

Circulation

D'après plusieurs témoins de la reconstitution, l'employé de l'entreprise de sous-traitance mis en examen, a reproduit le parcours en camion-benne effectué dans l'usine près d'un quart d'heure avant l'explosion. Tandis que la journée de mercredi aurait été consacrée à la manipulation des produits, vendredi, les juges se seraient intéressés plus particulièrement à la circulation des produits chimiques au sein de l'usine, malgré l'absence des bâtiments, soufflés par l'explosion. Des expérience de versements sur différents tas, simulés avec du sable, auraient également été pratiquées. Treize personnes, dont le directeur de l'usine AZF, ont déjà été mises en examen durant le mois de juin dans le cadre de l'enquête. L'explosion de l'usine de fabrication d'engrais avait eu lieu le 21 septembre 2001, faisant 30 morts et plus de 2.500 blessés.


 Source : La Depeche (11/10/2002)    Source : Liberation (15/10/2002)

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