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 Source : Nouvel Observateur (21/09/2002)    Source : Nouvel Observateur (21/09/2002)
[Articles du 21/09/2002] - [ Periode : 09-2002 (79 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (43 articles)]

Article paru le 21/09/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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L'explosion d'AZF, un an après


Photo © Nouvel Observateur Les Toulousains peinent à retrouver leur vie d'avant, un an après l'explosion

Un an après l'explosion d'AZF, les Toulousains peinent à retrouver leur vie d'avant. En particulier, dans le quartier Papus, un des plus sinistrés, on se débat toujours avec des problèmes d'assurances, et dans la rue Bernadette, dont les pavillons ont été soufflés, les propriétaires sont encore en plein travaux. Selon la mairie de Toulouse, 35.000 logements ont été endommagés, dont 11.000 très gravement, voire détruits, lors de l'explosion de l'usine d'engrais AZF le 21 septembre 2001. Seuls les logement publics, notamment des quartiers du Mirail et d'Empalot, bien que très touchés, ont, pour 80% d'entre eux, été entièrement réparés. La situation reste critique pour les copropriétés sinistrées (gérées par un syndic), où les décisions sont d'une lenteur dramatique, les décisions devant être prises à l'unanimité des copropriétaires. Parfois, les travaux les plus élémentaires sont retardés indéfiniment. La mairie estime à 44% seulement les copropriétés entièrement réparées.

Bénévoles

Non loin du Mirail, dans le quartier Papus, l'ancienne cité ouvrière des salariés d'AZF, les stigmates de la catastrophe semblent avoir disparu. Mais un regard attentif permet de remarquer que des fissures lézardent les murs des pavillons, et que le petit supermarché a fermé définitivement, sans compter la Maisons des jeunes et la piscine, totalement ravagées. Au local de l'Association des sinistrés du 21 septembre, les permanences d'accueil et de conseil pour les démarches administratives ont repris après un mois de vacances bien méritées. Pour les bénévoles, eux aussi sinistrés, c'est le sentiment de lassitude qui domine, en même temps que la nécessité de continuer à aider, notamment au niveau psychologique. "Les sinistrés ne peuvent oublier ce qui s'est passé tant que leurs problèmes administratifs ne sont pas réglés. Récemment, d'autres différends se surajoutent aux premiers, par exemple au niveau des malfaçons dans les réparations, qui entraînent de nouveaux conflits avec les assurances", note Joseph, employé par l'association pour les tâches de secrétariat. Trois avocates sont d'ailleurs chargées des dossiers les plus complexes.

Bennes

"Les assureurs, tous des escrocs!", s'exclame sans nuance Nicole, qui habite depuis 20 ans dans la rue Bernadette. Distant d'une centaine de mètres à vol d'oiseau de l'usine AZF, ce quartier pavillonnaire a subi des dégâts indescriptibles. "Pour mon assureur, les dégâts de ma cuisine intégrée, pourtant toute tordue ou cassée, n'ont pas été causés par l'explosion. Alors par quoi?", s'écrie-t-elle, estimant avoir été lésée d'au minimum 3.000 euros. Aujourd'hui dans la rue Bernadette, des bennes encombrent la chaussée, des camions ne cessent d'aller et venir. La mairie en profite aussi pour faire des travaux d'enfouissement des fils électriques. La plupart des habitations, sauf celles, moins d'une dizaine, destinées à la destruction, ont retrouvé des toitures, voire de nouvelles fenêtres, et le quartier reprend vie peu à peu, malgré la fermeture des quatre commerces. Un groupe d'adolescents fait du vélo sur le goudron couvert de gravats. Leur famille fait partie des rares à être revenues habiter leur maison, souvent dans le courant de l'été et malgré tous les désagréments d'un logement encore en plein travaux. Dans cette rue, seules une petite vingtaine de propriétés sur 67 sont occupées. "Le seul point positif de tout ça, c'est que les gens se sont beaucoup rapprochés; on ne se contente plus de se dire bonjour, on se connaît vraiment maintenant", souligne Emilie, 12 ans. Un repas de quartier est d'ailleurs prévu vendredi soir non loin de là, aux Oustalous.

AP


 Source : Nouvel Observateur (21/09/2002)    Source : Nouvel Observateur (21/09/2002)

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