Retour vers l accueil du site lesnews.org...

 Source : Tout Toulouse (20/04/2002)    Source : Tout Toulouse (20/04/2002)
[Articles du 20/04/2002] - [ Periode : 04-2002 (47 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 20/04/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

Logo Tout Toulouse

AZF : trois hypothèses pour une explosion inexpliquée


Photo © Tout Toulouse

Près de sept mois après l'explosion du hangar de nitrate d'AZF, on est toujours dans l'incertitude quant aux causes réelles de la catastrophe. Non pas que les enquêteurs aient chômé. Non pas, non plus, que l'enquête soit paralysée par on ne sait quelle consigne politique ou volonté de dissimulation. La vérité est plus simple mais non moins redoutable : on ne sait toujours pas. L'équation chimique à la base de l'accident reste difficile, sinon impossible, à résoudre. Les hypothèses, envisagées au départ, d'un acte de malveillance, voire d'un attentat terroriste, n'ont pas résisté aux investigations. Il ne demeure, sur le bureau des juges, que trois hypothèses dont aucune, jusqu'à présent, n'emporte une conviction définitive. Ce qui explique que, jusqu'à présent, aucune mise en examen n'ait été prononcée.

Un accident industriel dû aux mauvaises conditions de stockage C'est, depuis le début, la thèse du procureur de la République qui n'a pas dissimulé ses accusations contre la direction de l'entreprise. Le hangar 221, qualifié de " dépotoir ", aurait été un lieu ouvert à tous les vents et laissé à l'abandon. Ainsi, au fur et à mesure des années, se serait constitué un mélange de matières diverses - déchets organiques, bitume, soufre... - qui, dans l'humidité ambiante, aurait formé une " soupe chimique ". Celle-ci aurait provoqué une réaction d'auto-inflammation du nitrate, entraînant l'explosion à partir du coeur de la masse. Cette hypothèse, si elle se vérifie, mettrait gravement en cause la direction d'AZF et le groupe TotalFinaElf. Celui-ci se verrait alors taxée de " négligences " dans l'entretien et la sécurité de son établissement. Dans ce cas, l'accident et ses drames auraient pu être évités. La plupart des chimistes ne cachent pas leur scepticisme quant à cette explication. Ils estiment que, comme une bombe a besoin d'être amorcée pour exploser, le nitrate ne peut s'enflammer tout seul. Selon eux, l'apport d'une source importante de chaleur reste nécessaire pour déclencher l'explosion.

Une erreur de manipulation Selon une autre piste analysée par les enquêteurs, l'explosion aurait pu être déclenchée à la suite d'une erreur d'un manutentionnaire de la société de sous-traitance Surca. Celui-ci, une demi-heure avant la déflagration, aurait déposé dans le sas d'entrée du hangar 221 un sac de poudre de chlore en provenance d'une autre zone de stockage de l'usine. Le contact entre le chlore et le nitrate est détonnant et pourrait expliquer l'explosion.

Le rapport interne de la commission d'enquête d'AZF exclue cette hypothèse. Selon elle, la traçabilité de ce sac de chlore permet d'établir que son contenu n'a pas été déversé dans le hangar de nitrate. L'ouvrier en charge de ce travail depuis plusieurs années a toujours expliqué qu'il n'avait commis aucune confusion.

Des dysfonctionnements électriques Nombre de témoignages font état, quelques secondes avant l'explosion, de dysfonctionnements électriques sur le site. Une anomalie d'origine indéterminée ou survenue dans le transformateur de la SNPE voisine aurait provoqué une première explosion et propagé un phénomène d'arc électrique jusqu'au tas de nitrates. La commission d'enquête d'AZF et l'organisation écologiste Robin des Bois qualifient de " sérieuse " cette hypothèse. En revanche, selon le Réseau de transport d'électricité, la filiale d'EDF, cette hypothèse ne repose sur aucune réalité. De même, la SNPE exclut tout incident électrique au sein de ses insta llations.


 Source : Tout Toulouse (20/04/2002)    Source : Tout Toulouse (20/04/2002)

(Pour rappel, la diffusion d'articles est soumise à des règles strictes. Je vous invite à consulter celles-ci en cliquant directement sur le logo en en-tete de page pour accéder au jounal propriétaire de cet article. En ce qui concerne le site sur lequel vous vous trouvez http://www.lesnews.org, les demandes ont été faites ou sont en cours. Pour plus d'informations, sur le drame de Toulouse, je vous invite également à consulter les articles disponibles ou dossiers sur les sites multimédias de ces journaux, accessibles également en cliquant via le logo du journal assoccié en en-tête)


Retour en haut de l article