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 Source : Le Monde (12/04/2002)    Source : Le Figaro (12/04/2002)
[Articles du 12/04/2002] - [ Periode : 04-2002 (47 articles)] - [ Source : Le Figaro (22 articles)]

Article paru le 12/04/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Le Figaro

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Priorité au traitement social des salariés


Le site historique employait 451 personnes

Le contraire aurait été surprenant. Le groupe pétrolier et chimique TotalFinaElf (TFE) a donc officiellement scellé le sort de son usine toulousaine de fertilisants AZF : elle sera définitivement fermée. Nous le laissions déjà entendre dans nos éditions du 31 janvier dernier. Ainsi, après le choc de l'explosion qui a fait 30 morts le 21 septembre dernier, les 451 salariés du site sont maintenant confrontés à un second traumatisme : la perte de leur emploi et de leur lieu de travail. La réalité économique l'a emporté ;. « Il n'y avait aucune solution viable économiquement », indiquait hier Michel Perratzi, président de Grande Paroisse, la branche engrais d'Atofina, elle-même filiale chimique de TFE. « Compte tenu des incertitudes qui pèsent encore sur les causes du sinistre ainsi que l'opposition des riverains à la réouverture, un redémarrage du site n'aurait pu intervenir avant 2004 », a ajouté le responsable.

Pour faire passer cette pilule amère, la direction de TFE a mis en place une série de mesures d'accompagnement social. « L'ensemble de ces mesures devrait permettre de résoudre la totalité des problèmes d'emploi auxquels ils pourraient être confrontés. » Des offres de préretraite ainsi que des propositions de reclassement interne ou externe vont être faites. « Déjà 175 personnes ont adhéré au plan volontaire de préretraite », a indiqué Michel Delaborde, directeur des ressources humaines d'Atofina. En outre, 80 emplois seront maintenus sur le site, dont 15 pour le service informatique central de Grande Paroisse et 60 pour sa remise en état. Quant à l'avenir de Grande Paroisse, dont AZF représentait 20 % des ventes et 22 % de l'excédent brut d'exploitation, il est singulièrement remis en question. Le coût actuel des sinistres est évalué à 1,8 milliard d'euros et l'entreprise, contrainte à une augmentation de capital pour les couvrir, n'a provisionné que 950 millions d'euros. Sans parler du coût social non encore chiffré. En outre, combien de temps TFE sera-t-il disposé après les mauvais résultats de sa branche chimique en 2001 et ses objectifs de cession 2003, à garder ses engrais non compétitifs. AZF, site historique créé en 1924, serait-il seulement la première étape d'une plus grande réorganisation ?

Eric de la Chesnais


 Source : Le Monde (12/04/2002)    Source : Le Figaro (12/04/2002)

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