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 Source : Tout Toulouse (02/01/2002)    Source : La Depeche (02/01/2002)
[Articles du 02/01/2002] - [ Periode : 01-2002 (68 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 02/01/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

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Pôle Chimique : Les réactions à la déclaration de Lionel Jospin


TotalFinaElf : " Préoccupé et solidaire des salariés " Le groupe TotalFinaElf se dit " vivement préoccupé ". Il va proposer " à certains des salariés du site de Toulouse qui le souhaiteraient une mutation temporaire ou définitive sur d'autres sites du groupe ou une mise à la retraite anticipée. (...) La solidarité du groupe vis à vis des employés d'AZF jouera pleinement et sera exemplaire (...). Personne ne restera seul face à son problème. "

CGT : " La poursuite sous conditions " " La CGT s'est prononcée pour la poursuite sous conditions des activités du pôle chimique (...) et prend acte que le gouvernement ne condamne pas l'industrie chimique à Toulouse mais veut permettre son évolution vers des activités sécurisées. (...) S'agissant de l'avenir : - d'AZF : nous regrettons que la responsabilité de TotalFina ne soit pas pointée par le premier ministre et que l'avenir de l'usine et le sort de ses salariés dépendent uniquement de la volonté de l'industriel sur laquelle le gouvernement se prononcera le moment venu. - de la SNPE et ses filiales : nous prenons acte de l'engagement du gouvernement de maintenir l'activité sous certaines conditions. (...). Les salariés de l'ensemble des entreprises du pôle chimique (...) exigent d'être associés à la concertation que le gouvernement entend poursuivre (...). La CGT prend date avec le coordonnateur nommé par le gouvernement. "

Philippe Douste-Blazy : " L'Etat doit aider à la reconversion " " Comme la plupart des Toulousains, je me suis clairement exprimé pour la suppression des activités chimiques dangereuses aux portes de la ville (...). L'Etat doit aider, avec une enveloppe financière crédible - de plusieurs milliards de francs - la ville à reconvertir et à développer le pôle chimique, en particulier dans le domaine de la chimie fine. (...). " P. Douste-Blazy est maire de Toulouse et président de la Communauté d'agglomération.

Pierre Izard : " Engagement tenu " " Lionel Jospin a tenu ses engagements. (...) Le premier ministre a su s'entourer de tous les avis, de toutes les considérations en cours. Les mesures qu'il a prises sont sages car elles tournent autour de la sécurité, conformément aux souhaits de la population. " P. Izard est président du Conseil général de Haute-Garonne.

Martin Malvy : " Pas d'ambiguïté sur la sécurité " " Nous attendions du premier ministre qu'il place la sécurité au premier rang de ses préoccupations. C'est ce qu'il a fait sans ambiguité aucune. Nous avions demandé que soit recherché si certaines activités pouvaient être maintenues et d'autres développées avec des garanties telles qu'elles soient exercées sans risque possible. (...) Il me paraît par contre indispensable que les industriels qui, dans le cadre strict qui leur est tracé, auront l'intention de faire des propositions, de le faire le plus rapidement possible. (...). " M. Malvy est président du Conseil régional de Midi-Pyrénées.

Jean-Louis Chauzy : " Une décision politique acceptable " " Bien que je regrette qu'on n'ait pas attendu un peu plus pour étudier toutes les expertises industrielles, j'observe que c'est une décision politique acceptable dans la mesure où le premier ministre n'a pas cédé aux points de vue des extrémistes qui souhaitaient liquider la chimie toulousaine. (...) Ces décisions nous font l'obligation de construire la chimie du 3e millénaire. (...). Pour les salariés de Total, il est impératif de bâtir un accompagnement social. (...) Il faut que Total mette en place des emplois alternatifs. " J.-L. Chauzy est président du Conseil économique et social régional.

François Junca : " Risques et transparence " " La décision du premier ministre s'inscrit dans un besoin de transparence qui conditionne le développement des industries à risques. Nous prenons acte que le gouvernement juge "impensable" la reprise des activités d'AZF. Certes, mais il ne faut pas que les salariés aient à souffrir de cette perte brutale d'emploi. Il faut que le personnel puisse trouver des débouchés sur le pôle chimique (...). Par ailleurs, nous constatons avec plaisir que les propos du premier ministre concernant la SNPE rejoignent les recommandations que l'ensemble des milieux économiques avaient formulées. " F. Junca est président de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse.

Amis de la Terre : " Un site toujours dangereux " " Monsieur Lionel Jospin propose de "reconvertir le pôle chimique vers des activités qui ne peuvent pas entraîner de danger pour la population". (...) Seules les productions qui répondent à tous les critères de qualité environnementale sont sans danger pour les populations (...) : des matières premières aux produits finis jusqu'à leur recyclage intégral non toxique. (...). Mais le pôle chimique est situé sur un terrain inondable. Des produits chimiques, en grande quantité, risquent d'empoisonner la Garonne, (...), lors d'une crue millénaire (...). Comment des produits chimiques (...) peuvent-ils être sans danger pour la population, alors qu'ils sont situés dans l'axe du couloir aérien de l'aéroport international de Blagnac ? Comment est-il possible de maintenir des installations chimiques à proximité immédiate de ballastières où sont enfouies 46 000 tonnes de nitrocellulose (...) ? Pourquoi les stocks de carburant hautement toxiques des fusées Ariane qui nécessitent des périmètres de protection de plusieurs kilomètres à Kourou seraient-ils moins dangereux pour les Toulousains ? (...) ".

Association des victimes des périmètres industriels " Nous avons maintenant une occasion d'espérer. (...) Toutefois les signes concrets manquent. (...) Les emprises sur le voisinage et donc sur la ville, qui matérialisent la menace mortelle doivent être dès maintenant abolies. C'est la seule mesure de bon sens qui puisse être acceptée par la population traumatisée. (...) Il faut donc abolir le PIG le PPI et toutes ces zones de mortalité ou d'effets irréversibles tracées au compas dans le vif de l'agglomération (...). Ce sont des milliers d'existences qui étaient sous la menace qui doivent être dès maintenant libérées. (...) Mais Toulouse ne doit pas être un cas particulier. (...) ". L'appel pour un moratoire : " Le poids du lobby militaro -industriel " " (....) Le plan Jospin reflète le poids du lobby militaro-industriel qui soutient la SNPE et Tolochimie : il n'est pas vrai que la SNPE a été insensible à l'explosion, le site SNPE a tout autant besoin d'être dépollué que le site AZF, les stocks de chlore de la SNPE sont passés sous silence. En désignant AZF comme seul bouc émissaire, le premier ministre élude les responsabilités de son gouvernement et de son administration (...). Nous appelons toutes les victimes de l'explosion, dans et hors des usines, tout le peuple de Toulouse, à débattre (...) pour créer ensemble un mouvement (...) qui oblige les responsables de l'explosion, Etat et industriels, à assumer les conséquences de leurs infractions respectives. Un mouvement qui pèsera pour un autre style d'industrie, d'autres productions, d'autres rapports aux besoins sociaux. (...). "

Les Verts : " Fermer le site " " L'annonce d'une "impensable réouverture" d'AZF va dans le bon sens. Mais Lionel Jospin, en choisissant de diluer la responsabilité de la décision en renvoyant la responsabilité aux experts et industriels, laisse possible la réouverture de la SNPE et Tolochimie qui sont, elles, propriété de l'Etat. (...) Phosgène, ammoniac et wagons de chlore, dont le rapport de l'Ineris a confirmé les risques sur la santé - mort ou effets irréversibles - seront toujours là . (...) Il est encore temps de gagner la fermeture définitive des trois usines. (...) L'Etat devra prendre ses responsabilités sur le devenir du site (fermeture, reconversion, création de nouvelles activités). "

PCF : " Ouvrir un vrai débat sur les productions " " (...) La population, les salariés doivent vivre en sécurité, mais AZF ne peut être rayée de la carte d'un trait de plume sans qu'un véritable débat - et il n'a pas eu lieu - se tienne sur : Que produire ? Dans quelles conditions ? Avec quels emplois ? Pour quelles finalités industrielles et environnementales ? Il est regrettable que dans les propos du premier ministre soit absente une quelconque interpellation directe de TotalFinaElf. (...) Toulouse a besoin d'une grande diversité industrielle et de recherche, a fortiori quand les inquiétudes se font jour sur l'avenir du secteur aéronautique, électronique et spatial. (...) "

LCR : " Lionel Jospin n'a rien décidé " " (...) En pleine année électorale, Lionel Jospin a décidé de ne rien décider. Par contre il reconnaît le danger lié à l'utilisation de produits dangereux, en particulier du phosgène, en zone fortement urbanisée. (...) Ce constat aurait pu l'amener à prononcer la reconversion de ces entreprises en industries non-polluantes et à imposer aux actionnaires, TotalFinaElf pour AZF et l'Etat pour la SNPE et ses filiales, de maintenir les salaires et l'emploi. En ne prenant pas cette voie, Lionel Jospin applique les politiques libérales qui dictent son action depuis le début (...). "

Motivé-e-s : " Une culture du non-risque " " (...) Nous savons que le choc psychologique va s'accentuer fortement si les Toulousain-e-s qui habitent ou travaillent dans la zone sinistrée ne sont pas rassuré-e-s par l'annonce de la fermeture du site. (...). Si Toulouse a échappé au pire, c'est surtout dû aux effets du hasard (...) et non grâce à la sécurité de la SNPE et de Tolochimie. (...) La culture de la prévention démontre que l'urbanisation ne peut en aucun cas aller avec du phosgène ou du chlore qu'elle qu'en soit la dose. Nous réclamons la culture du non-risque ! (...). "

PRG : " De la mesure et de la raison " " (...) Il faut tirer toutes les lecçons de l'accident et établir de nouvelles normes de sécurité nationales et internationales pour que pareil accident ne se reproduise jamais, ici ou ailleurs. Plus particulièrement à Toulouse, des mesures de sécurité drastiques devront entourer le pôle chimique et tenir compte de son environnement urbain (...). La décision du Premier ministre est d'autant plus mesurée et raisonnable qu'elle devrait préserver l'emploi et la nécessaire diversité de l'activité économique du Grand Toulouse ".

Partit occitan : " Une décision précipitée " " La précipitation avec laquelle le Premier ministre annonce sa décision sur "l'avenir du pôle chimique de Toulouse" ne répond pas aux urgences actuelles et aux véritables enjeux que pose ce dramatique événement. (...). Nous pensons que la " décision définitive " que prendra le gouvernement doit se nourrir d'un véritable débat civique qui doit s'organiser à Toulouse, pour dépasser les positions antagonistes (...) et pour que les enseignements de la catastrophe toulousaine servent à tous (...) : penser localement, agir globalement. "

LO : " Noyer le poisson " " (...) Lionel Jospin a distribué des bonnes paroles à tout le monde. (...) Des mots pour noyer le poisson jusqu'aux élections. (...) Reconvertir le pôle chimique vers une chimie propre et sécurisée, ce ne sont que des mots, si on n'accuse pas les dirigeants de Total, si on n'exige pas que les industriels prennent sur leurs profits pour faire passer la sécurité avant tout (...) ".


 Source : Tout Toulouse (02/01/2002)    Source : La Depeche (02/01/2002)

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