La reconversion plutôt que l'éxil. Après la vive interpellation du président du Conseil économique et social régional, Jean-Louis Chauzy (tout Toulouse du 17 octobre ), l'idée d'un départ définitif du pôle chimique commence à s'émousser au profit d'une solution plus douce : la reconversion vers une chimie plus " fine ", réputée sans dangers.

C'est d'abord Pierre Cohen, le député-maire (PS) de Ramonville, qui stimagtise politiquement la " démogagogie " de Jacques Chirac demandant le départ des usines et préconise techniquement d'investir dans la recherche pour trouver des solutions " douces ". Pierre Cohen s'intéresse particulièrement aux techniques de " phosgénation sans phosgène ". " On nous dit que c'est possible, il faut le mettre sur la place pubklique " estime-t-il, envisageant de taxer les entreprises pour les contraindre à financer la recherche de solutions alternatives.

Philippe Douste-Blazy lui-même a évoqué l'hypothèse d'une " reconversion " lors du conseil municipal du 19 octobre. Le député-maire (UDF) de Toulouse, qui a pourtant fait voter à l'unanimité le déplacement des usines " dans une zone géographique sans habitat ", expliquait qu'il ne fallait pas " jeter l'opprobre sur des activités chimiques de haut niveau ". Invité à s'expliquer sur le sens de la reconversion qu'il appelait de ses voeux, Philippe Douste-Blazy précise qu'il n'est pas contre le maintien des usines au sud de Toulouse dès lors qu'elle ne sont plus classées Seveso, donc " à risques ".

Même Henri Farreny, ancien élu écologiste de Ramonville, parle de " planifier la reconversion des usines à risques " dans la dernière livraison du Piment Rouge, publication régionale de la LCR. " Ce qui est dangereux, mais incontournable après un vrai débat, doit être transféré dans des sites démocratiquement déterminés. Il ne s'agit pas de casser les usines de la chimie " écrit Henri Farreny.

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Pierre Cohen, député-maire (PS) de Ramonville, veut taxer le phosgène.

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