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 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)
[Articles du 22/09/2001] - [ Periode : 09-2001 (154 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 22/09/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

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Récit : les deux heures qui ont bouleversé la ville (17 heures : Rangueil)


Photo © Tout Toulouse 17 heures : Rangueil

A Rangueil où sont accueillis la majorité des blessés, l’entrée principale de l’hôpital est trans formée en poste médical d’urgence. Dans le hall, une vingtaine de civières sont dépliées sur le sol, des infirmiers installent une perfusion, un homme au visage bandé se plaint. A quelques mêtres, derrière le bureau d’accueil, une dizaine d’infirmières tient les listes des personnes hospitalisées et renseigne les familles. Aprés cinq heures d’état de crise, les yeux des femmes en blanc sont rougis de fatigue : « Il ya eu un grand vent de panique au moment de l’explosion. Au début on a fait face à l’urgence. Maintenant on commence à réaliser. Il y a beaucoup de blessés au niveau des yeux. Il y a des vies qui vont être complètement changées. »

De l’autre côté du hall, l’un des bureaux de l’administration de l’hôpital est transformé en cellule de soins psychologiques. Anne, psychologue, assure le « déchocage » du personnel et des patients de l’hôpital depuis ce matin. Epuisée, elle ne peut pas compter les dizaines de personnes qu’il a fallu « faire parler pour qu’elles évacuent le stress ». Elle s’écarte dans un coin pour fumer une cigarette. Toujours dans le hall, le service des admissions est transformé en annexe de la cellule de crise. Ici on répond aux téléphones, on coordonne sur les écrans d’ordinateurs, « on domine la situation ».

Ce matin au moment de l’explosion, l’un des deux centraux téléphoniques de l’hôpital s’est arrêté. En 10 minutes les techniciens de l’hôpital l’ont remis en marche et branché une quinzaine de lignes supplémentaires. Victor, l’un d’entre eux, se dirige vers la cellule de crise installée dans une salle de réunion au sous-sol des urgences de l’hôpital. Tout le monde s’écoute. Dans la pièce, il y a des tableaux couverts de listes aux murs, ici une vingtaine de personnes se relaie en permanence. L’un des responsables, Bernard Daumur, 39 ans directeur du personnel de Rangueil explique : « On garde la tête froide. C’est pas facile. On reste concentré. Les personnels sont fabuleux, ils se sont mis en quatre. » Le bip de Bernard est branché en permanence. Comme la plupart des membres de la cellule, Bernard s’apprête à « passer la nuit ». Autour dans les couloirs, les visages sont tendus. Bruit du verre que l’on ramasse. Glissements des brancards. Toujours dans les sous-sols, les techniciens font le point de « la mise en sécurité des bâtiments ». « On fait tomber tout ce qui est vitrerie abimée pour pouvoir remettre nos malades en sécurité ». Les postes radio grésillent. Les traits des visages des hommes en bleus sont tirés. Ici aussi on "va rester la toute la nuit".

Retour dans le hall de l’entrée. Josy, 50 ans, cherche son mari hospitalisé en urgences depuis ce matin : "Il travaillait chez Brossette juste en face de l’usine AZF"


 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)

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