10 h 15 : le choc
Toulouse est au travail, ce vendredi 21 septembre. Business as usual. Comme un certain vendredi 11 à New York. Il est 10 heures 15, le temps est doux, le soleil prometteur. Soudain, l’air se troue. Une première déflagration ébranle la ville. Suivie immédiatement d’un grand souffle qui balaie l’agglomération et d’une deuxième déflagration, encore plus violente, qui déchire l’atmosphère. Les oiseaux s’évadent par milliers dans le ciel. Dans toutes les habitations, dans les bureaux, dans les écoles, le sol tremble quelques secondes. Comme un tremblement de terre. La secousse est équivalente à un séisme de magnitude 3,2 qui sera ressentie jusqu’en Normandie !
Des plafonds et des murs s’effondrent. Vitrines des magasins et vitres des fenêtres se brisent. La population se précipite hors des immeubles. Tout le centre ville semble être victime du même cataclysme. Dans les locaux de l’ancienne préfecture, occupés par Mix’art, deux personnes se retrouvent sous une table, l’un d’eux blessé à la jambe par des éclats de verre. Place Saint-Etienne, une femme choquée se réfugie dans un salon de thé, tremblante. Les vitres de son bureau à la préfecture ont volé en éclat, la frappant dans le dos.
La surprise le cède à l’angoisse qui se lit sur tous les visages. Un attentat ? Une bombe ? Où ? Ici ? Au coin de la rue ? Le choc a été tel que la plupart des gens croient que l’explosion a eu lieu à proximité. Partout, en centre ville comme dans les quartiers sud et ouest, comme dans la première couronne, jusqu’à dix kilomètres à la ronde, les gens n’ont qu’une pensée au milieu des gravats jonchant les rues : le terrorisme aveugle a encore frappé. Certains parlent déjà de multiples explosions concertées. C’est le syndrôme de New-York.
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