NUAGES ET EXPLOSIONS



I- Photos prises 90 et 92 après le drame du 21/09/2001:

Ces photos ont été prise depuis le toit d'un immeuble. La datation a été validée par des experts.



II- Témoignages:

Témoin 1 : Le témoin C a entendu les deux explosions. Il était à plus de 1700 m au sud-ouest du 221AZF. Il a bien entendu les deux explosions. Au premier bruit, une massue orange et ocre tachée de noir a émergé au-dessus d'un toit devant lui, et est montée en 7 à 8 secondes à une hauteur précisément repérable grâce au bâtiment voisin à gauche du toit.

Le témoin se souvenait à 5 cm près de sa position et la massue qu'il a vue cotoyait de très près, dans son champ visuel, la paroi verticale du bâtiment à gauche du toit, ce bâtiùent étantdeux fois plus haut que ce toit. L'azimut de la massue pour le témoin était donc défini à moins de un demi-degré près. L'angle sous lequel la massue a été vue ne dépassait pas
2 degrés. Cet angle a été reporté sur un plan général, il passe au coeur de la zone phosgène de SNPE : voir figure C2. On a vérifié qu'en dehors de cette zone phosgène, il n'existe absolument aucun lieu d'où a pu s'élever une telle massue. Donc la zone au-dessus de laquelle elle s'est élevée était incluse dans le rectangle noir représenté sur C2.
Cet angle de vision de la massue, en projection horizontale, ne s'approche pas à moins de 600 mètres du 221 AZF. De plus, un calcul d'homothétié évident montre que la massue a culminé au-dessus du sol à plus de 700 mètres, et que le témoin ne pouvait rien voir à mmoins de 750 m au-dessus du sol dans une zone de 500 mètres de rayon centrée au milieu du 221AZF.

La montée de cette massue a été pratiquement au même moment que celle de l'autre colonne ascendante, vue par plusieurs témoins indépendants les uns des autres et montée à 130 m au-dessus du sol.

Commentaires : Ce témoignage a d'abord été ignoré par les experts judiciaires. Le juge a procédé à une reconstitution avec géomètre expert, elle a confirmé en tout point tout ce qui précède. Mais à cette reconstitution, les experts judiciaires ont tout fait pour déstabiliser le témoin, par exemple en lui disant méchamment " comment savez-vous que vous étiez ici et pas là (geste de l'expert lui montrant un lieu éloigné de plus de dix mètres de l'endroit où le témoin affirmait avoir été). Cette pression n'a pas déstabilisé le témoin mais ele l'a profondément choqué.


Témoin 2 : Monsieur N. se trouvait sur la colline de Pech David, environ 1600 m à l'est du 221AZF et légèrement au sud. Il prenait des mesures autour de la propriété d'un client, en vue de travaux extérieurs.
Depuis son emplacement, il avait une vue partielle sur les structures hautes des usines AZF et SNPE, il voyait le pont de l'Anglade et la tour phosgène de SNPE. Il tournait le dos au pôle chimique.

Tout à coup, son client l'avertit d'une forte secousse du sol, et au moment précis de cet avertissement, N. ressentit une forte secousse du sol, qui le saisit de stupeur. Instinctivement, il se retourna à 180 degrés vers le pôle chimique, et là, il vit monter un énorme cylindre blanc écru, très lumineux mais non aveuglant. Il assista à cette extraodinaire ascension, et eut le temps de voir qu'à la fin de cette montée, le cylindre produisit un champigon blanc sommital. Dans son champ de vision, le témoin, qui avait un transfo EDF caractéristique à une vingtaine de mètes devant lui formant un repère, a vu le cylindre clairement à droite de la cheminée phosgène SNPE, bien plus haut et nettement plus épais. Cette description situe le cylindre quelque part entre la chaufferie et la piscine au nord d la cuve 366 SNPE.

Comprenant la gravité de ce qu'il voyait, le témoin plongea au sol comme un rugbyman, revenant à son rientation initiale (donc dos tourné au pôle chimique) et attendit. Au bout de quelques secondes, une durée qu'il ne put évaluer de manière précise mais qui était bien perceptible (i.e. il y avait quelques secondes), il perçut une onde de choc et un gros boum, pas très court ni sec, mais plutôt grave et sonnant selon ses propres dires. Il attendit un moment puis se releva, et revint avec son client à l'ntérieur de la propriété où tous deux constatèrent de gros dégâts.

Monsieur N. a dessiné le cylindre à la fin de son ascension, quand il produisit le champignon au sommet.
Après qu'il eut dessiné, il lui fut montré la bien connue photo du nuage AZF prise environ 25 secondes après le début de l'explosion du 221AZF depuis un point à l'ouest d'AZF. Alor N. fit une moue expressive et déclara : " ce n'est pas du tout ça, ça n'a rien à voir avec ce que j'ai vu, absolument rien à voir. " On lui demanda de l'écrire, ce qu'il fit sans hésiter. Tout ça figure au dossier, mais bien entendu ne comptez pas sur La Dépêche, malgré ses informateurs privilégiés à la PJ qui lui fournissent des copies des rapports d'experts avant qu'ils soient terminés, pour en informer ses lecteurs.....


Témoin 3 : Il se trouvait au 4ième étage d'un immeuble avec vue paroramique sur l'usine AZF et vue partielle sur certains bâtiments SNPE, le bas en étant caché par les bâtiments d'AZF bordant le bras ouest de Garonne. La faîtière de ces derniers était un minuscule poil plus haute que la hauteur où se trouvait R.

R., maître maçon hautement qualifié, attendait un chargement de grue à la fenêtre de la pièce où il se trouvait. C'était une classique grue Poclain de 40 m de haut, l'étage où se trouvait R. était à moins de 18 m de haut. On a vérifié que la cote du sol environnant l'immeuble de R. était à un mètre près celle du sol d'AZF. Donc R. avait machinalement les yeux sur l'usine AZF, partie nord. Il a d'abord ressenti un tremblement de l'immeuble qui se confondait pour lui avec une première explosion, qu'il n'a pas trouvée très forte, étant masquée par le tremblement. Il a porté le regard sur l'origine apparente de cette explosion et a vu dans l'instant une vapeur épaisse, grise comme de la vapeur d'eau en phase de condensation atmosphérique, émerger d'un point très précis et commencer à envahir circulairement et à l'horizontale tout l'environnement du point d'émergence. L'azimut était très précis car R. avait un point de repère particulier très clair et impossible à oublier : c'était pile poil l'azimut de la cuve 366 de SNPE. Mais il ne pouvait pas voir cette cuve car son rayon visuel le plus bas dans cette direction, du fait des bâtiments AZF au bord de la Garonne, passait quelques mètres au-dessus du toit de cette cuve.
Il ne peut donc affirmer que le point d'émergence était précisément la cuve, mais l'azimut, si.
(Notons qu'en croisant ce témoignage avec d'autres, on aboutit à la cuve ou à son voisinage immédiat).
Moins d'une seconde après le tremblement, le nuage gris rampant avait envahi tout le nord d'AZF sauf une bande voisine de la route d'Espagne à partir d'une ligne sud-est/nord-ouest passant approximativement par le bâtiment I zéro d'AZF. Toutefois le voisinage large de la tour verte d'AZF n'était pas envahi, non plus que le bâtiment 221. La hauteur de ce nuage rampant ne dépassait guère 6 mètres, elle a été déterminée parce que le témoin précise que cette hauteur ne dépassait pas celle de platanes bien précis de ce périmètre (qui existent encore), et ces platanes culminent à moins de dix mètres.

Simultanément à cette invasion ouatée du nord d'AZF, R. a vu, exactement au point d'émergence de la vapeur, émerger un cylindre parfait blanc éclatant. Ce cylindre était tronqué horizontalement et il était vertical, l'horizontalité de la section et la verticalité du cylindre étaient parfaites. Le cylindre a entamé une ascension verticale, semblable à un gigantesque poteau qui sort de terre. R. était hypnotisé par ce phénomène. Le cylindre, dont le diamètre apparent pour R. était entre le double et le triple de celui de la tour phosgène de SNPE, a mis entre 8 et 10 secondes à atteindre une certaine hauteur. R. déclare que cette hauteur, dans son champ visuel, se comparait à l'horizon haut de la colline de Pech Davis, et aussi à la cabine de pilotage de la grue devant lui. On en a déduit que cette hauteur était approximativement 130 mètres (incertitude 15 mètres). Quand il a culminé, le cylindre a successivement, en un temps extrêmement court qui ne dépasse pas une fraction de seconde, produit un champignon blanc à son sommet, puis changé brutalement de couleur en un clin d'oeil, pour devenir ocre marron.
A cet instant, tout l'horizon s'obscurcit soudain. R. exprime cet instant en disant : " rideau ". Tout l'univers est devenu marron et ocre. R. comprit en un temps nul qu'une catastrophe majeure survenait et plongea par terre comme au rugby derrière sa fenêtre, ce qui lui sauva probablement la vie. A peine par terre, l'apocalypse fit irruption dans la pièce, une terrible tornade entra, R. crut qu'il était en train de mourir. Unn grand silence se fit et R. , commotionné mais non blessé, constata qu'il était en vie. Il décida alors de sortir de la pièce dont le sol était crevé par endroits, et de dévaler l'escalier le plus vite possible. Pendant cette course vers la vie, il sentit de fortes odeurs d'ammoniac, il y avait de la poussière et des gravats partout.

On parvint à faire revivre à R. seconde par seconde tout ce qu'il avait vécu. Pour cela, on réussit à revenir sur les lieux bien qu'ils fussent dangereux à cause des sols dans les étages mités par la catastrophe. On passa plusieurs heures à la fenêtre même où il était le 21/9/2001 à 10 heures. La démolition du site n'était pas très avancée, on rconnaissait aisément la plupart des structures de l'usine AZF. et on avait vue plongeante sur le cratère et des vestiges de la tour verte.

R. est formel, et il l'a écrit dans son témoignage, qui est dans le dossier du juge : PENDANT TOUT LE TEMPS QUE LA COLONNE BLANCHE EST MONTEE, IL N'Y AVAIT RIEN DE CASSE DANS L'USINE AZF, et la tour verte était visible.

Dans son témoignage, R. a dessiné tout ce qu'il a vu, en le séparant en 4 phases. Ces dessins sont reproduits ci-dessous, ce sont R1, R2, R3 et R4.

Le juge a convoqué R. sur place, mais le bâtiment où R. avait vécu tout cela avait été démoli. Le juge promit à R. de faire venir une grue exactement à la verticale de la pièce où s'était trouvé R., avec l'intention de monter avec lui dans la cabine de pilotage de la grue jusqu'à la hauteur précise où avait été cette pièce, de manière que R. se trouve exactement à l'endroit où il avait vu tout ce qu'il témoigne.

Il est à peine besoin de dire que cette promesse du juge n'a jamais été tenue, R. n'ayant plus jamais entendu parler de rien. Visiblement, la justice et les sismologues préfèrent les témoins qui monopolisent les temps d'antenne tv locale pour réclamer à cor et à cris la punition exemplaire de Total et des employés de l' "usine poubelle " AZF.....

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