Jacques Chirac a adressé un message de "confiance" et de "solidarité" aux Toulousains à l'occasion du premier anniversaire de l'explosion de l'usine AZF. "En ce jour de deuil et de souvenir où nous commémorons la terrible catastrophe du 21 septembre dernier, mes pensées vont à chacune et à chacun d'entre vous, et d'abord à celles et ceux qui demeurent profondément blessés et meurtris dans leur coeur et dans leur chair", écrit le chef de l'Etat dans ce message écrit à paraître samedi dans le quotidien régional La Dépêche du Midi. "Sachez que dans votre effort de reconstruction et de développement, je demeure aujourd'hui à vos côtés comme je l'ai été, avec l'ensemble des pouvoirs publics, au cœur de cette terrible épreuve", poursuit Jacques Chirac. "J'ai foi dans l'avenir de Toulouse et, en ce jour dédié à la mémoire, je veux dire à chaque Toulousaine, à chaque Toulousain, ma confiance en même temps que ma solidarité", conclut le président de la République.
Réunion interministérielle
Par ailleurs, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé vendredi la réunion d'un comité interministériel pour annoncer des décisions en faveur des sinistrés de l'usine AZF de Toulouse. "Prochainement, un comité interministériel pour l'ensemble des décisions qui concernent Toulouse sera organisé, et nous annoncerons des décisions que nous voulons apporter au développement de la ville et au développement économique de la région. Tous ces engagements seront tenus", a dit le Premier ministre en marge d'une visite aux établissements Dassault à Poitiers (Vienne). "J'ai adressé un message au maire de Toulouse pour exprimer la solidarité du gouvernement et notre détermination à être aux côtés de Toulouse et des Toulousains. Il faut à la fois faire notre devoir de mémoire mais aussi de solidarité", a ajouté M. Raffarin.
Douste-Blazy
De son côté, Philippe Douste-Blazy a de nouveau appelé vendredi soir à "tirer les leçons" de la catastrophe. "C'est un moment terrible cette commémoration (...). Nous ferons cela de manière digne et sobre", a déclaré le maire de Toulouse sur France 2, un ruban blanc à la boutonnière "pour se souvenir, se souvenir de ces victimes, de ces gens touchés dans leur chair". Rappelant que les 100 écoles et les 11.000 logements endommagés dans l'explosion allaient être reconstruits, il a en outre souligné que le site d'AZF devait "d'abord être dépollué". "On nous dit que cela durera entre un et trois ans", a-t-il noté. "Pourquoi (ensuite) ne pas reconstruire des entreprises qui ne seraient pas dépolluantes?". Samedi, le maire, invitant les Toulousains à porter un ruban blanc à la boutonnière, a prévu de se rendre dans le quartier de la Croix-de-Pierre, proche du pole chimique. Précédées du glas des églises de la ville, trois minutes de silence seront observées par les Toulousains puis, vers midi, ceux-ci sont invités à se rejoindre place du Capitole pour un hommage aux victimes.
AP
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