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 Source : La Depeche (05/09/2002)    Source : La Depeche (06/09/2002)
[Articles du 05/09/2002] - [ Periode : 09-2002 (73 articles)] - [ Source : L Express (13 articles)]

Article paru le 05/09/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : L Express

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Stabilisation


La catastrophe de septembre 2001 n'a pas affecté l'attractivité du marché. Les prix, toujours soutenus, atteignent un seuil, dans une ville qui s'étend dans toutes les directions et confirme son statut de métropole régionale

A la fin de 2001, tous les ingrédients semblaient réunis pour que le boom du marché de l'immobilier toulousain soit cassé dans son élan. Attentats du 11 septembre, touchant directement l'industrie aéronautique, puis explosion de l'usine AZF au sud de la ville dix jours plus tard. Cette fois, c'est l'industrie chimique de Toulouse qui est affectée. Et 26 000 logements sont endommagés, mettant 10 000 familles à la rue et le cœur des Toulousains à l'envers. Pourtant, l'onde de choc attendue n'a pas eu lieu.

«Quand deux des gros moteurs d'un département sont touchés, on peut s'attendre à des conséquences», explique Jean-Didier Chesnelong, président de la chambre des notaires de la Haute-Garonne, «mais, à part une tension sur le marché locatif dans un premier temps, on n'a pas vu de grave chamboulement du marché immobilier». Le problème des sinistrés d'AZF cherchant à se reloger dans un marché déjà saturé a été réglé en quelques mois, la solidarité jouant à plein. Les 800 agences affiliées à la Fnaim ont remis 300 logements aux mains de l'administration. «Les non-prioritaires n'ont posé aucun problème», se réjouit Yves Delrieu, président de la Fnaim. La réaction attentiste qu'on pouvait craindre à la veille de l'élection présidentielle n'a pas non plus eu lieu. Un petit tassement des transactions a bien été observé par tous les professionnels au dernier trimestre 2001, mais il avait commencé dès le mois d'août. En 2002, l'activité est repartie, toujours marquée par une offre inférieure à la demande et, c'est la nouveauté, par la stabilisation des prix après quatre années d'emballement. Toulouse atteint sa vitesse de croisière.

La saturation du marché reste un problème crucial. Malgré l'essoufflement des possibilités d'investissement en loi Besson dans la ville (les loyers ayant augmenté au point de souvent dépasser les plafonds du loyer Besson), Toulouse reste très attrayante. Pour les cadres mutés dans l'industrie aéronautique, au fort pouvoir d'achat, mais aussi pour des jeunes qui posent leurs valises dans la ville avant même d'avoir décroché un emploi. Alors, la maison ancienne, produit phare du marché, devient une denrée rare. «Il y a moins de transactions, ce qui augmente l'attente et engendre une prime au coup de cœur», analyse Jean-Didier Chesnelong. Pourtant, globalement, on constate une homogénéisation des prix entre tous les quartiers, et même entre Toulouse et certaines communes de première, voire de deuxième couronne.

Le foncier se fait désirer, entraînant renchérissement et éloignement des terrains à bâtir: la ville s'étale. Des fermetures d'importants sites industriels devraient libérer des terrains intra-muros dans les années à venir, comme les terrains d'EDF-GDF, qui couvrent 7 hectares près du jardin Compans-Caffarelli, ou ceux du Giat: 15 hectares qui seront reconvertis dans deux ans, offrant un potentiel de 3 300 logements selon la mairie. Quid du site AZF, une fois le pôle chimique délocalisé? Une énorme réserve foncière de 400 hectares? «Non, répond Jean-Luc Moudenc, adjoint au maire de Toulouse chargé de l'urbanisme. Le site est pollué depuis quatre-vingts ans et il est inondable.» C'est-à-dire non constructible. Une zone verte? La mairie semble dubitative sur le fait de consacrer des milliards à un espace vert. En revanche, Toulouse bénéficie du plus important grand plan de ville (GPV) 2001-2006, ramené au nombre d'habitants concernés, soit 55 000 personnes. Ce GPV, qui prévoit la réhabilitation des quartiers du Mirail, Bagatelle, Reynerie et Bellefontaine, a été revu à la hausse à la suite de l'explosion d'AZF. Son volet urbanisme prévoit de briser les barres d'immeubles qui enferment ces quartiers, pour les ouvrir sur la ville. La construction de la ligne B du métro est l'autre grand chantier en cours, créant par endroits un paysage urbain chaotique. Un conseil, pourtant: visez ces quartiers où s'arrêtera le métro en 2007 - les Minimes, les jardins Compans-Caffarelli ou Saint-Michel.

Karine Mauvilly


 Source : La Depeche (05/09/2002)    Source : La Depeche (06/09/2002)

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