Retour vers l accueil du site lesnews.org...

 Source : La Depeche (03/09/2002)    Source : La Depeche (04/09/2002)
[Articles du 03/09/2002] - [ Periode : 09-2002 (73 articles)] - [ Source : Le Figaro (22 articles)]

Article paru le 03/09/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Le Figaro

Logo Le Figaro

Les écoles toulousaines dans un climat apaisé


Toujours la même langueur faite de nostalgie et de soleil d'automne entoure les préaux vides et sans cris. A Toulouse, malgré les professeurs qui déambulent et les personnels qui s'agitent, le lycée Polyvalent du Mirail n'échappe pas à ce sentiment d'indolence. Nonchalance trompeuse puisque ici comme ailleurs, les professeurs ont fait hier leur rentrée. La situation du lycée Polyvalent est particulière. Non parce que cet établissement est situé à la frontière d'un quartier « sensible », mais il héberge depuis le 21 septembre dernier, date de l'explosion de l'usine AZF, l'administration et une partie des classes du lycée Françoise, un lycée d'enseignement professionnel (LEP), entièrement détruit par la déflagration.

Devant la vingtaine d'Algeco (NDLR : bâtiments préfabriqués utilisés dans les situations d'urgence) qui hébergent l'administration et les classes du lycée, le proviseur Gilbert Krommenacker n'est qu'optimisme : « L'an dernier, notre établissement avait été relogé en trois endroits diamétralement opposés. Cette année, nos 512 élèves sont répartis sur deux sites seulement. Au regard de la situation, c'est plus que décent quand on pense à ce à quoi on a échappé. » Gilbert Krommenacker résume : « Nous faisons l'objet de toutes les attentions budgétaires. L'explosion ayant tout détruit, nous avons été rééquipés de neuf au-delà même de ce que nous avons perdu. Certes, nous avons encore quelques problèmes avec l'internat, mais nous devrions résoudre rapidement la question. »

Si le proviseur est satisfait, son équipe pédagogique de 68 professeurs ne l'est pas moins : « C'est vrai que la région et l'Éducation nationale nous ont donné les moyens de retravailler », concèdent Lolita Laurent et Christiane Lecorche, enseignantes de la section coiffure qui effectuent respectivement cette année leur huitième et vingtième rentrée.

Le sinistre a également endommagé cent des deux cents écoles de la ville. Philippe Douste-Blazy, maire de la ville, a débloqué 20 millions d'euros pour que 98 d'entre elles rouvrent leurs portes. Deux écoles restent à reconstruire entièrement. Elles ne seront prêtes qu'en 2004 mais, d'ici là, tout a été mis en oeuvre pour que les enfants puissent travailler sur place, « dans des locaux provisoires certes, mais dans un lieu où les élèves ont leurs repères », fait valoir la mairie.

Mme Nicole Belloubet-Frier, rectrice d'académie, n'ignore rien de la polémique qui entoure le budget de l'Éducation nationale. Elle ne commente pas et se contente d'aligner « des chiffres qui parlent d'eux mêmes » : « Pour 3 934 élèves supplémentaires, nous avons 360 postes d'enseignants de plus qu'à la rentrée précédente. Je ne vois pas où sont les coupes sombres, d'autant qu'ici le nombre d'élèves par classe est inférieur à la moyenne nationale », tranche-t-elle.

Ainsi, à Toulouse, ni le sinistre d'AZF ni les questions budgétaires ne semblent suffire à assombrir la perspective de cette rentrée. Même les dispositions législatives en matière de sécurité ne suffisent pas à susciter l'émoi : « Que les professeurs soient désormais autorisés à signaler les insultes graves à l'autorité judiciaire ne devrait pas changer fondamentalement notre culture », pondère Gilbert Krommenacker.

« Quand surgit un incident grave, nous en discutons avant tout. Ensuite, nous avons toujours les recours au conseil de discipline. Il faudrait que le cas soit gravissime pour que nous fassions appel à la police ou aux juges », estime-t-il. « En tout état de cause, avant même que les députés ne se prononcent, notre administration a déjà formulé ce type de recours, quand la situation dépassait ce que l'Éducation nationale était en mesure de résoudre, mais à toute autre issue nous préférons le dialogue », insiste le recteur.

Philippe Motta


 Source : La Depeche (03/09/2002)    Source : La Depeche (04/09/2002)

(Pour rappel, la diffusion d'articles est soumise à des règles strictes. Je vous invite à consulter celles-ci en cliquant directement sur le logo en en-tete de page pour accéder au jounal propriétaire de cet article. En ce qui concerne le site sur lequel vous vous trouvez http://www.lesnews.org, les demandes ont été faites ou sont en cours. Pour plus d'informations, sur le drame de Toulouse, je vous invite également à consulter les articles disponibles ou dossiers sur les sites multimédias de ces journaux, accessibles également en cliquant via le logo du journal assoccié en en-tête)


Retour en haut de l article