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 Source : La Depeche (30/08/2002)    Source : Nouvel Observateur (30/08/2002)
[Articles du 30/08/2002] - [ Periode : 08-2002 (23 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (43 articles)]

Article paru le 30/08/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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Desmarest vient enfin à Toulouse


Photo © Nouvel Observateur Près d'un an après l'explosion de l'usine AZF, le PDG de TotalFinaElf passe sa première journée dans la ville rose. Il conteste les conclusions des experts et promet un emploi à chaque salarié du site sinistré.

A trois semaines du premier anniversaire de l'explosion d'AZF, le PDG de TotalFinaElf Thierry Desmarest est arrivé vendredi matin à Toulouse pour une journée-marathon où il devait rencontrer notamment plusieurs élus tels que Philippe Douste-Blazy, le nouveau directeur de l'usine ainsi que les associations de sinistrés de l'explosion du 21 septembre. Le PDG de TotalFinaElf est arrivé vers 8h15 à l'usine AZF. Il a été accueilli par plusieurs dizaines de salariés d'AZF et par une délégation de syndicalistes de l'usine SNPE voisine, venus témoigner leur solidarité à leurs collègues dont l'usine est totalement fermée. Après un moment de recueillement devant une stèle à la mémoire des 30 victimes de la catastrophe, Thierry Desmarest a discuté sur le plan social avec les syndicalistes. "Nous réclamons une amélioration du plan, notamment un meilleur équilibre entre les mesures d'âge (départ à 50 ans) et le traitement des salariés mutés ou qui sont contraints de refuser leurs mutations pour raison familiale" a déclaré Marc Gianotti, un délégué CGT d'AZF.

"Un emploi pour chacun"

A la sortie des entretiens, Thierry Desmarest s'est adressé à la presse, confirmant qu'il serait trouvé une "solution d'emploi pour chacun". Sans donner plus de détails, il a précisé qu'un tiers des employés, soit environ 150, restait à reclasser, "soit dans d'autres usines du groupe, soit, pour ceux qui veulent rester à Toulouse, dans d'autres entreprises de l'agglomération". "Un peu tendu", selon Georges Arcizet, secrétaire du syndicat CFDT Chimie-Energie, qui assistait à la réunion, le PDG de TotalFinaElf a répété devant les salariés ses engagements pris précédemment devant les syndicats, et a évoqué la construction rapide (le lieu restant encore à déterminer) d'une usine de panneaux solaires qui pourrait embaucher en priorité des anciens employés d'AZF. Selon le syndicaliste, le PDG a également évoqué la construction d'un Institut Européen de Sécurité à Toulouse. Dans sa brève déclaration, Thierry Desmarest a précisé que la démolition du site devrait continuer jusqu'à l'an prochain, la destruction de la tour ne devant intervenir que dans plusieurs mois, le temps de démonter les ateliers de production "avec toutes les mesures de sécurité" propres à ce "travail compliqué". Une prochaine utilisation du site, après dépollution, "ne devrait pas intervenir avant l'horizon 2004", a-t-il ajouté. Le comité central d'entreprise destiné à boucler le plan social est prévu le 5 septembre.

Contre les experts

A l'issue de cette rencontre avec les salariés, Thierry Desmarest a vivement contesté la thèse des experts judiciaires privilégiant la piste d'un "accident chimique" favorisé par une série de négligences en matière de sécurité. "La justice a donné successivement trois ou quatre explications, chacune démontant la précédente, nous ne sommes absolument pas d'accord avec les dernières explications", a déclaré Thierry Desmarest. Il estime que la piste du mélange accidentel nitrate-chlore n'est "pas probante". "Ce n'est pas parce que ce mélange explose en laboratoire que cela veut dire que les deux produits se sont retrouvés ensemble", a-t-il ajouté en affirmant "qu'aucun sac de produit chloré ne manque, nous les avons tous retrouvés chez les clients (...), nous avons fait un décompte très précis". "Je ne veux pas polémiquer avec la justice mais nous avons un devoir de vérité, notamment à l'égard des salariés injustement attaqués" a-t-il ajouté. Evoquant la commission d'enquête interne mise en place par le groupe "avec le concours de nombreux experts internationaux", le PDG de TotalFinaElf a ajouté: "Nous mettons en oeuvre tous les moyens nécessaires, je cherche la vérité sans préjugé, ce n'est pas de notre côté qu'il y a des préjugés". L'enquête sur l'explosion du site AZF a débouché en juin sur treize mises en examen dont celle de l'ancien directeur de l'usine Serge Biechlin.

Déjeuner à la préfecture

Le PDG de Total devait ensuite, selon les syndicats de l'usine AZF, rencontrer le président du conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy ainsi que le maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy. Après un déjeuner à la préfecture, Thierry Desmarest devrait avoir des entretiens à 14h30 avec le président du conseil général Pierre Izard avec les représentants de la chambre de commerce et de l'industrie de Toulouse et pour finir vers 16h30, s'il a respecté son emploi du temps, avec les associations de sinistrés. Le 21 septembre, les Toulousains marqueront, notamment par une manifestation silencieuse, le premier anniversaire de l'explosion de l'usine chimique AZF qui fit 30 morts et plusieurs milliers de blessés.

avec AP


 Source : La Depeche (30/08/2002)    Source : Nouvel Observateur (30/08/2002)

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