Retour vers l accueil du site lesnews.org...

 Source : Nouvel Observateur (03/07/2002)    Source : La Depeche (04/07/2002)
[Articles du 04/07/2002] - [ Periode : 07-2002 (62 articles)] - [ Source : L Express (13 articles)]

Article paru le 04/07/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : L Express

Logo L Express

Les traumatismes «post-AZF»


C'est aussi dans la tête des Toulousains que l'explosion du 21 septembre 2001 a laissé des traces

A cinq dans un bureau grand comme une loge de concierge, le Comité AZF pourra entrer dans le Livre des records pour la concentration de médecins épidémiologistes au mètre carré. Ce commando, embauché en février dernier par l'Institut de veille sanitaire, a trouvé hospitalité dans les locaux surpeuplés de la vieille faculté de médecine de Toulouse. Une table commune, une seule ligne téléphonique. L'équipe assure, avec des bouts de ficelle, une mission de titan: mesurer les conséquences de l'explosion du 21 septembre 2001 sur la santé des habitants. Une première en France.

5 061 personnes ont commencé un traitement par anxiolytiques, antidépresseurs ou somnifères

La pression qui pèse sur les épaules du Dr Valérie Schwœbel, responsable du comité, se mesure à ses traits tirés. Ce suivi doit servir à élaborer un manuel de prise en charge de la population, au cas où un accident semblable se produirait ailleurs. Il doit aussi effacer le raté du passage du nuage radioactif de Tchernobyl sur la France, en 1986. Faute d'un recensement des personnes exposées à l'époque, les scientifiques ont aujourd'hui renoncé à se prononcer sur le lien éventuel avec des cancers de la thyroïde.

Le danger, à Toulouse, ne vient pas du nuage toxique qui a traversé la ville. Ce chapitre est déjà clos pour les médecins, qui rendront publiques leurs conclusions sur ce point le 9 juillet. Si l'onde de choc a fait de vrais dégâts, c'est dans la tête des Toulousains. L'assurance-maladie a déjà tiré le signal d'alarme. L'organisme estime, après avoir épluché les feuilles de maladie, que 5 061 personnes ont commencé un traitement par anxiolytiques, antidépresseurs ou somnifères à cause de l'explosion.

Pour en savoir plus, le Comité AZF va envoyer en septembre un questionnaire médical aux 50 000 salariés qui travaillent dans les quartiers sinistrés. Et, en janvier 2003, des enquêteurs feront du porte-à-porte dans cette partie de la ville pour interroger 1 500 familles.

Ce quadrillage «permettra d'alerter les autorités si les problèmes psychologiques ont été sous-estimés», selon Thierry Lang, coordinateur du comité scientifique de suivi. Coiffant son autre casquette, ce professeur de santé publique rappelle que de nombreuses études font état d'une mortalité prématurée chez les personnes ayant perdu un proche, leur emploi ou leur logement. Le suivi sur dix ou vingt ans permettra d'en avoir le cœur net.


 Source : Nouvel Observateur (03/07/2002)    Source : La Depeche (04/07/2002)

(Pour rappel, la diffusion d'articles est soumise à des règles strictes. Je vous invite à consulter celles-ci en cliquant directement sur le logo en en-tete de page pour accéder au jounal propriétaire de cet article. En ce qui concerne le site sur lequel vous vous trouvez http://www.lesnews.org, les demandes ont été faites ou sont en cours. Pour plus d'informations, sur le drame de Toulouse, je vous invite également à consulter les articles disponibles ou dossiers sur les sites multimédias de ces journaux, accessibles également en cliquant via le logo du journal assoccié en en-tête)


Retour en haut de l article