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 Source : Liberation (12/06/2002)    Source : La Depeche (13/06/2002)
[Articles du 12/06/2002] - [ Periode : 06-2002 (50 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (43 articles)]

Article paru le 12/06/2002 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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SOCIETE AZF : quatre salariés devant les juges


Photo © Nouvel Observateur Ils sont entendus dans l'enquête sur l'explosion de l'usine pour "homicides et blessures involontaires" et pour "infraction au droit du travail".

Le procureur de la République Michel Bréard a annoncé ce mercredi que quatre salariés de l'usine AZF de Toulouse allaient "être déférés devant les juges d'instruction" dans le cadre de l'enquête sur l'explosion de l'usine. Ils font partie des neuf salariés de l'usine AZF ou d'entreprises sous-traitantes de celle-ci, qui ont été mis en garde à vue mardi et mercredi à Toulouse dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "homicides et blessures involontaires" et pour "infraction au droit du travail", suite à l'explosion de l'usine AZF, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Deux autres employés ont été relâchées mardi soir et ne devraient pas être poursuivies. Sept des onze personnes gardées à vue mardi sont salariées dans deux sociétés de sous-traitance, et les quatre autres font partie de l'usine AZF elle-même. Certaines pourraient être mises en examen à la suite de leur garde à vue.

La CFDT contre la garde à vue

La CFDT de Haute-Garonne a demandé ce mercredi que "cesse immédiatement" la garde à vue des salariés. "L'union départementale CFDT demande que toute la clarté soit faite sur les causes de la terrible catastrophe du 21 septembre 2001. Pour autant, elle ne peut accepter que des salariés soient directement mis en cause et jetés en pâture à la vindicte populaire", déclare le syndicat dans un communiqué. "Nous exigeons que les vrais responsables au plus haut niveau soient poursuivis et que si la thèse de l'accident s'avère vérifiée, la direction de TotalFinaElf soit mise en examen", ajoute la CFDT. "Nous demandons que cesse immédiatement la garde à vue des salariés qui, ainsi que le reconnaît le procureur de la République lui-même, ne sont que des lampistes", poursuit la CFDT.

140 parties civiles

Ces gardes à vue interviennent moins d'une semaine après la présentation par les experts, des "premières conclusions d'étape" aux 140 parties civiles, lors de deux réunions d'information, organisées mercredi et vendredi derniers par les juges d'instruction chargés de l'enquête. Ce premier rapport, qui privilégie l'hypothèse d'un mélange accidentel de produits chlorés avec du nitrate d'ammonium, aggravé par des conditions d'humidité et de pollution par d'autres éléments chimiques, avait mis en évidence des négligences en matière de sécurité dans l'usine. La société Grande Paroisse, filiale de TotalFinaElf, a pour sa part estimé mardi que, "contrairement à certaines interprétations qui en ont été faites", ce premier rapport sur les causes de l'explosion "n'aboutit à aucune conclusion formelle", notamment sur le fait qu'un mélange de dérivés chlorés et de nitrate "ait pu intervenir sur le site".

La piste chimique

"La commission d'enquête interne de Grande Paroisse rappelle (...) qu'il lui semble prématuré à ce jour, compte tenu de ce rapport et de ses propres travaux, de retenir une piste quelle qu'elle soit et en particulier de privilégier la piste chimique chlore-nitrate", ajoute le communiqué de la direction. Selon cette dernière, cette piste "lui paraissait infondée après reconstitution des mouvements de ces produits intervenus dans les jours et les heures ayant précédé la catastrophe".

L'explosion du 21 septembre dernier à l'usine AZF avait fait 30 morts, dont 21 sur le site même du pôle chimique, et plus de 2.500 blessés.

avec AP


 Source : Liberation (12/06/2002)    Source : La Depeche (13/06/2002)

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