CFDT Chimie
" (...) Il s'agit d'une décision hâtive, qui tombe comme un couperet à dix jours du premier tour de l'élection présidentielle. (...) Les salariés, qui ont payé le tribut le plus lourd, sont à nouveau les premières victimes de cette décision. (...) La page de l'activité du pôle chimique toulousain ne saurait être tournée et le groupe TotalFinaElf exonéré de ses responsabilités vis-à-vis des salariés comme du pôle industriel (...). "
CGT, Union locale de Toulouse-Mirail
" (...) Il s'agit pour TotalFinaElf d'éviter de se soumettre aux nouvelles contraintes de sécurité qui lui auraient été imposées dans le cadre d'un projet de réindustrialisation. (...) Alors que de nombreux élus versent des larmes de crocodiles sur le sort qu'ils ont contribué à faire subir aux salariés, certains leaders d'associations nées du 21 septembre en redemandent en criant victoire et en appelant au nom de la sécurité à la fermeture totale du pôle chimique. (...) Garantir la sécurité des citoyens passe par la mise en oeuvre de conditions de travail et de sécurité de haut niveau pour les salariés des entreprises. (...). ".
Force ouvrière , Union départementale de Haute-Garonne
" (...) En fermant le site, le groupe TotalFina met un terme à toutes les discussions et à toutes les mesures qui nous aurions pu exiger pour une sécurisation maximale des industries chimiques. Cela veut dire qu'en France et en Europe, voire dans le monde, des installations vont continuer à produire sans que les effets de la catastrophe de Toulouse n'aient entraîné une quelconque modification dans la manière de manager et d'exploiter les sites. (...). "
Collectif Plus Jamais Ça Ni Ici Ni Ailleurs
" (...) Nous ne pouvons que regretter le temps perdu. (...) Cet aveuglement n'a pas permis que se développe un mouvement commun pour la reconversion en production socialement utile et sans risque qui permette le maintien des emplois et des salaires de tous les salariés menacés, qu'ils soient du pôle chimique ou non. La peur des riverains est toujours présente, alimentée par la crainte de voir réouvrir la SNPE (...). "
Frédéric Arrou , président de l'Association des sinistrés du 21
" Cette décision, qui a eu nécessairement l'aval du gouvernement, est inacceptable. Non seulement elle entraînera la suppression de centaines d'emplois générés ou induits, mais aussi elle permettra à Total de se défausser de toute responsabilité dans la crise provoquée par l'explosion. Nous exigeons de TotalFinaElf et des pouvoirs publics qu'ils proposent un projet, sérieux et crédible, de relance économique, ouvert au contrôle démocratique des risques qu'il pourrait engendrer et garantissant l'emploi de tous les salariés du site, des entreprises sous-traitantes et des entreprises affectées par l'explosion. (...) "
Philippe Douste-Blazy , maire de Toulouse
" Je demande à M. Desmarets, Pdg du groupe TotalFinaElf, d'implanter à Toulouse un nouveau pôle d'activités chimiques non dangereuses et d'assurer la reconversion du personnel d'AZF afin de ne pas ajouter un nouveau drame social aux difficultés économiques. (...) Il faut faire cesser tout danger au-delà du périmètre des usines et transformer le pôle chimique toulousain en industries non dangereuses comme la chimie fine ".
Pierre Izard , président du conseil géneral
" (...) Cette décision tient compte, entre autres, de l'inquiétude et des réticences exprimées par la population. (...) Je resterai particulièrement vigilant et attentif à ce que le groupe TotalFinaElf respecte et assume ses obligations concernant l'avenir de tous les salariés de l'entreprise et le soutien de l'activité économique dans la région toulousaine (...). "
Martin Malvy , président du conseil régional
" (...) Le problème posé par la décision annoncée est très clairement celui des salariés et de l'emploi. Les salariés de Grande Paroisse mais aussi ceux des entreprises sous-traitantes ou dépendantes économiquement du pôle chimique. Le groupe TotalFinaElf a là une responsabilité majeure à assumer, en parallèle aux indemnisations dues aux sinistrés, aux associations et aux collectivités locales. La nôtre va consister à veiller et agir, au double titre de la solidarité et de l'emploi (...). "
Chambre de commerce et d'industrie, Medef et CGPME , Haute-Garonne
" (...) Nous respectons bien évidemment le choix industriel de la société Grande Paroisse et du groupe TotalFinaElf. (...) La fermeture du site AZF montre à quel point il est urgent d'autoriser la reprise des activités Isochem et Raisio (...) et d'examiner rapidement la première phase du projet industriel de SNPE. Toulouse ne peut pas être une zone de non-droit (...). Les élus doivent avoir le courage de prendre rapidement les décisions qui s'imposent (...) sinon ils auront une lourde responsabilité à assumer et des comptes à rendre à tous ceux qui, à cause d'eux, se retrouveront au chômage. "
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