Des déchets contenant du chlore ont été jetés dans le hangar où se trouvaient 330 tonnes de nitrate d'ammonium une demi-heure avant le drame de Toulouse, selon des experts cités par Le Parisien.
Trois mois après l'explosion de l'usine AZF de Toulouse, la piste de l'accident est privilégiée par les experts selon Le Parisien de vendredi: des déchets contenant du chlore ont été jetés dans le hangar 221 où se trouvaient 330 tonnes de nitrate d'ammonium une demi-heure avant le drame du 21 septembre.
Ce mélange de deux produits incompatibles aurait provoqué l'étincelle puis l'explosion. "Si on mélange du nitrate d'ammonium avec des produits chlorés ou des dérivés, cela explose à chaque fois", explique un magistrat chargé du dossier cité par le quotidien. Ce sont les conclusions des deux experts chimistes Daniel Van Schendel et Dominique de Haroqui qui ont mis en contact les deux produits en laboratoire. Présentées oralement le 18 décembre dernier aux juges d'instruction, ces conclusions concordent avec la chronologie des entrées et sorties du hangar 221 établie par les policiers de la police judiciaire. "Une demi-heure avant l'explosion, un manutentionnaire a chargé dans une benne des produits à jeter provenant d'une autre zone de stockage au sud de l'usine AZF. Une zone dans laquelle le chlore est utilisé. Ces déchets ont été jetés en vrac à l'entrée du bâtiment 221", retracent les colonnes du Parisien.
Négligences industrielles
De plus, le journal souligne que "des négligences industrielles" auraient "favorisé la marche vers le drame", comme l'humidité ambiante du hangar qui accélère la décomposition chimique du nitrate et la formation d'une croûte de nitrate recelant des poches de gaz nitrique très sensibles. Enfin, le quotidien rappelle un précédent rapport du 24 octobre, rédigé par un inspecteur général des mines pour l'inspection générale de l'Environnement. Selon ce dernier, les risques dûs aux nitrates ont été sous-estimés. "Le risque d'explosion était considéré comme négligeable par l'exploitant" AZF-Total, écrit le rapport. Qui recommande que les produits pollués soient considérés comme des explosifs. L'explosion du 21 septembre a causé la mort de 30 personnes, blessé 25.000 personnes et provoqué d'énormes dégâts matériels dans toute l'agglomération toulousaine. Le Premier ministre Lionel Jospin a annoncé samedi dernier que l'usine resterait définitivement fermée.
(Avec AFP)
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