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 Source : Nouvel Observateur (22/12/2001)    Source : Le Monde (22/12/2001)
[Articles du 22/12/2001] - [ Periode : 12-2001 (141 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (43 articles)]

Article paru le 22/12/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

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Jospin ferme l'usine AZF


Photo © Nouvel Observateur Pour le Premier ministre, une réouverture est "impensable", l'explosion qui fait 30 morts le 21 septembre dernier étant toujours inexpliquée. Le pôle chimique toulousain reste maintenu. Le collectif "Plus jamais ça" insatisfait.

Lionel Jospin a tranché, en faveur de la fermeture de l'usine AZF, mais aussi du maintien d'un pôle chimique toulousain à la sécurité renforcée. Le gouvernement "n'envisage absolument pas de lever l'interdiction" d'activité dans l'usine AZF, en vigueur depuis l'explosion qui a fait 30 morts le 21 septembre, déclare-t-il dans une tribune publiée samedi par la Dépêche du Midi. Reste que "l'orientation du gouvernement n'est pas de bannir la chimie de Toulouse mais de permettre la reconversion du pôle chimique vers des activités sûres qui ne peuvent pas entraîner de danger pour la population", écrit le Premier ministre. L'explosion reste inexpliquée, ce qui rend donc "impensable une décision de réouverture": faire toute la lumière "prendra encore plusieurs mois", et il est en outre "essentiel d'assurer la dépollution du site". Pour la suite, "on a peine à imaginer, après une telle catastrophe, que l'activité puisse reprendre sur ce site".

La SNPE

Pour ce qui est de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE), ses activités dans le domaine du phosgène "ne pourront reprendre", car elles ne "peuvent répondre aux nouvelles exigences de sécurité que nous fixons aujourd'hui", ajoute Lionel Jospin. Quant aux autres activités de cette société dont l'Etat est actionnaire principal, c'est aux responsables de la SNPE, et aux experts, de dire si elles pourront répondre aux nouvelles exigences. En tout état de cause, ces expertises prendront plusieurs mois. Car "nous serons extrêmement exigeants", promet Lionel Jospin: "seules pourront être autorisées à l'avenir des activités qui n'entraîneraient aucun danger pour la ville".

Un "choix difficile"

²Le Premier ministre, très attendu sur le sujet, et qui avait promis une réponse sur l'avenir du pôle chimique avant la fin de l'année, reconnaît être face à un "choix difficile": "il doit tenir compte de la tragédie qu'a connue la ville (...) et de l'émotion de ses habitants", mais aussi mesurer "l'impact pour l'avenir sur l'économie et l'emploi à Toulouse". Il s'agit donc d'opter pour une "chimie propre et sécurisée, notamment dans le domaine de la chimie fine". Et cette reconversion doit se faire "avec les salariés du secteur", "les plus durement touchés par l'explosion": pour accompagner la reconversion, notamment au plan social, le gouvernement nommera dès le mois prochain un coordonnateur placé auprès du Préfet de région, la concertation devra se poursuivre et les solutions envisagées débattues "en toute transparence".

"Plus jamais ça" insatisfait

Vendredi, trois mois jours pour jours après la catastrophe, le collectif "Plus jamais ça" avait réclamé une nouvelle fois la fermeture définitive et complète du pôle chimique. Le collectif a estimé samedi que "rien n'est réglé : "Nous sommes fortement mécontents, il n'y a rein de définitif pour AZF et le Premier ministre laisse ouverte la possibilité de reprendre la production de phosgène à la SNPE avec de petites stocks". "Nous n'aurons de tranquillité que si ces installations ferment, d'ailleurs en fonction des nouvelles directives Seveso, les industriels n'obtiendraient jamais l'autorisation d'ouvrir de nouvelles installations à cet endroit", poursuit le collectif.

(Avec AFP)


 Source : Nouvel Observateur (22/12/2001)    Source : Le Monde (22/12/2001)

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