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 Source : La Depeche (13/12/2001)    Source : La Depeche (14/12/2001)
[Articles du 13/12/2001] - [ Periode : 12-2001 (141 articles)] - [ Source : Liberation (36 articles)]

Article paru le 13/12/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Liberation

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A Toulouse, pas de mélange de malades


Les médecins d'une clinique refusent le voisinage de patients psychiatriques.

Il y aurait donc des malades plus hospitalisables que d'autres. C'est du moins ce que 22 médecins des voies respiratoires viennent en substance de faire savoir à leur confrère cardiologue et maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy. «La notoriété et l'image» de leur future clinique, lui expliquent-ils dans un courrier, ne sauraient souffrir «la proximité des patients psychiatriques» de l'ex-hôpital Marchant, détruit le 21 septembre dans l'explosion de l'usine AZF. Les 340 malades mentaux de Marchant, pour l'instant disséminés dans la région, devaient être relogés en mai aux trois derniers étages de l'ancien hôpital militaire Larrey. Il est aussi prévu d'y installer une clinique des voies respiratoires.

«Agressifs». Les 22 médecins signataires ont fait leur calcul: leur unité recevra alors plus fréquemment les patients psychiatriques atteints d'une pathologie respiratoire qu'«il sera de [leur] devoir de soigner». Mais, poursuivent-ils, «il y a là le risque majeur de choquer et d'éloigner la population des patients de [leur] recrutement habituel»... Pour justifier ce rejet, ils évoquent les expériences malheureuses qu'auraient vécues d'autres hôpitaux ayant accueilli ce type de malades. Ils disent aussi craindre «les difficultés inhérentes aux nuisances sonores, au tabagisme, aux risques de comportements délictueux ou agressifs» de ces patients-là. Pour enfoncer le clou, ils menacent de ne pas poursuivre le projet d'implantation de leur clinique à Larrey. Ils ont aussi trouvé une association des usagers et amis des hôpitaux de Toulouse pour demander au Premier ministre de revenir sur une décision jugée «arbitraire, hâtive et peu compréhensible».

«Infamie». «Mépris», «indignité médicale!», lance avec des haut-le-coeur le secrétaire départemental du syndicat SUD-santé: c'est une «forme de pensée primaire», une «infamie», que d'imaginer tous les malades de Marchant «comme des "fous", le cheveu hirsute et l'oeil exorbité». L'image rose de Toulouse solidaire dans l'après-21 septembre pourrait finalement s'écorner sur un mur d'hôpital.

Gilbert LAVAL


 Source : La Depeche (13/12/2001)    Source : La Depeche (14/12/2001)

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