Retour vers l accueil du site lesnews.org...

 Source : Nouvel Observateur (11/12/2001)    Source : La Depeche (12/12/2001)
[Articles du 11/12/2001] - [ Periode : 12-2001 (141 articles)] - [ Source : Nouvel Observateur (43 articles)]

Article paru le 11/12/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Nouvel Observateur

Logo Nouvel Observateur

Jospin s'attaque aux risques industriels


Un projet de loi permettant un meilleur contrôle des sites dangereux est en préparation, mais le calendrier n'a pas été précisé.

Le gouvernement continue de tirer les enseignements de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse. Deux mois et demi après cette catastrophe qui a fait 30 morts, Lionel Jospin a confirmé ce mardi la préparation d'un projet de loi permettant un meilleur contrôle des sites industriels à risque, sans donner aucune précision sur le calendrier. Le Premier ministre a par ailleurs promis de prendre une décision «avant la fin de l'année» sur l'avenir de la plate-forme chimique toulousaine. Une reconstruction de l'usine AZF paraît exclue, compte tenu de l'hostilité de la population. «Nous n'oublierons pas le drame de Toulouse», a lancé M. Jospin au ministère de l'Environnement. Le Premier ministre clôturait la synthèse du débat national sur les risques industriels, qu'il avait annoncé le 28 septembre dernier à Toulouse, une semaine tout juste après l'explosion de l'usine AZF.

"Une approche de précaution"

Rappelant que la catastrophe du 21 septembre avait montré les «limites» de la vision traditionnelle du risque industriel, il a proposé une «approche de précaution (...) active, démocratique et responsable» pour assurer la sécurité des riverains des 1.249 sites classés Seveso. Le gouvernement travaille dans deux directions, à savoir réduire le risque et, dans le cas où l'accident surviendrait quand même, «tout faire pour en réduire au maximum les conséquences». Sur ces deux priorités, Lionel Jospin a confirmé les décisions annoncées le 28 septembre. Des comités locaux d'information et de prévention sur les risques technologiques seront notamment créés autour de tous les sites classés ou des infrastructures présentant des risques pour la sécurité publique. Ces lieux «de débat, de contre-expertise et d'alerte» seront dotés dès 2002 de «moyens significatifs». Afin de réduire au maximum les conséquences des accidents industriels, l'Etat va mettre en place des plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Ces plans inspirés des outils de prévention des risques naturels seront destinés à «mieux gérer le développement de l'urbanisation autour des sites industriels».

Logements

Les PPRT permettront également de régler les problèmes des logements situés trop près des sites à risque, comme c'était le cas à Toulouse. Des travaux de renforcement ou de confinement devraient «pouvoir être prescrits», a expliqué M. Jospin. «Ces mesures pourraient aller, dans les cas extrêmes et en l'absence d'autres solutions, jusqu'à permettre aux propriétaires de demander le rachat de leurs habitations», a ajouté le Premier ministre. Ce «droit au déplacement» financé par les industriels, les collectivités locales et le cas échéant par l'Etat permettra aux riverains de déménager «quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres plus loin», a expliqué le ministre de l'Environnement Yves Cochet. Lionel Jospin a confirmé que le gouvernement allait préparer un projet de loi pour compléter les outils existants en matière de prévention des risques. Mais il n'a donné aucun calendrier pour l'examen de ce texte par le Parlement, précisant seulement qu'une concertation avec tous les acteurs concernés aurait lieu «au tout début de 2002». Le projet de loi ne devrait donc pas être adopté avant la suspension des travaux du Parlement le 22 février.

Les "Plus jamais ça" manifestent

Le Premier ministre s'est montré tout aussi vague sur la question de l'éventuelle reconstruction de l'usine AZF. «Comme je m'y suis engagé, le gouvernement arrêtera sa décision avant la fin de l'année», a-t-il dit. Yves Cochet a affirmé mardi qu'il était «hors de question» de rouvrir l'usine, en faisant valoir que le PDG de TonalFinaElf Thierry Desmarest s'était «récemment déclaré prêt à la fermer». Cette conclusion du débat national sur les risques industriels a été suivie de très près par les Toulousains. Environ 70 sinistrés membres du collectif «Plus jamais ça» ont manifesté dans le calme aux abords du ministère de l'Environnement, où se tenait la réunion. Ils ont interrompu à plusieurs reprises le discours de Lionel Jospin, en demandant «une réponse pour Toulouse». D'autres manifestants ont symboliquement démonté les fenêtres du château de Montigny (Yonne), propriété de Thierry Desmarest, pour demander à TotalFinaElf d»'assumer ses responsabilités» dans l'affaire AZF et dans le naufrage de «L'Erika». (AP)


 Source : Nouvel Observateur (11/12/2001)    Source : La Depeche (12/12/2001)

(Pour rappel, la diffusion d'articles est soumise à des règles strictes. Je vous invite à consulter celles-ci en cliquant directement sur le logo en en-tete de page pour accéder au jounal propriétaire de cet article. En ce qui concerne le site sur lequel vous vous trouvez http://www.lesnews.org, les demandes ont été faites ou sont en cours. Pour plus d'informations, sur le drame de Toulouse, je vous invite également à consulter les articles disponibles ou dossiers sur les sites multimédias de ces journaux, accessibles également en cliquant via le logo du journal assoccié en en-tête)


Retour en haut de l article