L'Université du Mirail était donnée pour morte, le 21 septembre, après l'explosion d'AZF. Le 12 novembre, elle rouvre ses portes à ses milliers d'étudiants. Entre temps, des hommes et des femmes se sont retroussé les manches. Pour refuser une fermeture qui était donnée pour inéluctable.
C'est d'abord le silence qui frappe, dans les bureaux abandonnés en toute hâte, avec encore des gobelets sur les coins de table et des notes à peine froissées. Le vent d'autan s'engouffre dans les larges ruelles de l'université, tourbillonnant au milieu des feuilles mortes, faisant claquer les drapeaux de l'Arche. Puis un homme apparaît, puis deux. Ce ne sont pas des étudiants. Ils sont en bleu de travail. Cachée par une Arche devenue voûtée, l'université du Mirail panse ses plaies. Qui pourrait croire que bientôt, les marteaux et les truelles vont laisser place aux cartables et aux stylos ?
Qui pouvait l'imaginer au lendemain du 21 septembre, ce funeste jour où le Mirail est devenu une université fantôme ? Moins d'un mois et demi après, ce sont pourtant des milliers de personnes, étudiants, enseignants, chercheurs ou personnels, qui vont pouvoir reprendre le travail. L'université du Mirail, malgré ses trente ans, est déjà une vieille dame. Comme tous les ans, en septembre, elle se prépare à accueillir ses milliers d'étudiants - une véritable petite ville - et se trouve alors en pleine effervescence. Les emplois du temps sont faits, les derniers examens presque achevés. Vendredi 21 septembre, tous ses directeurs, tous ses responsables sont partis à Aspet avec le président Rémy Pech pour un séminaire de rentrée.
Lionel Jospin et Jack Lang sur les lieux le 28 septembre, annoncent des mesures financières immédiates.
ph. D. R.
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