[... Extrait de l'article ...] Sa colère est une colère froide. Son émotion reste contenue. Sous les longs cheveux châtain clair, son regard, son sourire et sa voix gardent une extrême douceur. Elle nous a dit « vous me reconnaîtrez, je porte un jean à franges ». Ce détail est peut-être, un mois après la catastrophe, la seule fantaisie vestimentaire qu'elle s'accorde de temps à autre. Toutes les pensées de Laurence, 33 ans vont à son mari et à ses quatre enfants: « L'aîné ne le montre pas, mais il a été choqué par les blessures de son papa ». Pendant un mois, elle a couru de la clinique aux consultations des pédopsychiatres et des psychologues. Et en rentrant à la maison, elle a dû faire face toute seule à la paperasserie. Au début de la semaine, sur l'insistanc [...]
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