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 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)
[Articles du 22/09/2001] - [ Periode : 09-2001 (154 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 22/09/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

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Récit : les deux heures qui ont bouleversé la ville (15 heures : mairie de Toulouse )


15 heures : mairie de Toulouse

Une cellule de crise de six personnes se met en place, immédiatement débordée d’appels : des toulousains à la recherche d’un proche, des appels de l’extérieur de personnes qui n’arrivent plus à joindre leur famille, leurs amis, des habitants des quartiers sinistrés aussi ; « Les vitres de ma maison ont été soufflées, les volets sont cassés, qu’est-ce que je peux faire ?». Cinq gymnases seront mis pour la nuit à la disposition des habitants sans toit.

Dans le Salon Rouge et dans la Salle des Illustres, les psychologues et psychiatres mobilisés à l’appel du maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, s’inscrivent pour tenir une permanence, jour et nuit, au moins jusqu’à dimanche soir. Les premiers patients arrivent : personnes âgées traumatisées, mères de famille accompagnées d’enfants en larmes. « Cela ne fait que commencer, explique l’une des psychologues, nous nous attendons à beaucoup de crises d’angoisse à la tombée de la nuit. » Pendant quarante huit heures au moins, trois médecins et trois psychologues se relaieront en permanence.

Un psychologue scolaire venu proposer ses services raconte qu’il a fait dans la matinée le tour des écoles du centre de Toulouse : « Il y a beaucoup d’inquiétude chez les enfants, les parents, les maîtres et le personnel de service. Les enfants ont immédiatement évoqué les Etats-Unis, le terrorisme. Pour eux c’est terrible, l’imaginaire et la réalité se rencontrent brutalement. Il faut les faire parler à chaud, leur faire raconter ce qu’ils ressentent. Puis il faut y revenir 48 heures après pour les aider à reconstruire l’événement. Il faut qu’il réalisent qu’ils ont eu peur, mais que cette peur est utile, qu’elle les protège.»

Dans la cour du Capitole, une mère de famille arrive avec sa fille d’une dizaine d’années : « Où sont les médecins ? Je ne sais plus quoi faire, elle gémit depuis ce matin, elle pleure...»


 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)

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