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 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)
[Articles du 22/09/2001] - [ Periode : 09-2001 (154 articles)] - [ Source : Tout Toulouse (78 articles)]

Article paru le 22/09/2001 - Cet article est la propriété du journal ou société : Tout Toulouse

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Récit : les deux heures qui ont bouleversé la ville (Midi : désastre avenue de Muret)


Photo © Tout Toulouse Midi : désastre avenue de Muret

L’avenue de Muret est coupée à la circulation. Au niveau du boulevard Déodat de Séverac, le CRIC (Centre de rééducation des Invalides civils), sert de centre de premiers soins aux blessés. Ballet des ambulances, qui viennent, tournent autour du rond-point, déposent les blessés, et repartent pour certaines. Un service d’ordre improvisé empêche les curieux d’entrer dans les locaux. Une première liste de blessés est établie, 30 à 40 noms, beaucoup d’élèves du lycée Galliéni. Un adolescent la tête bandée, une couverture sur les épaules, visiblement choqué, demande une cigarette. « Tout s’est écroulé », commente l’une de ses camarades. Des ouvriers de la SNPE, aussi, à l’Est de la Grande Paroisse. Ils racontent : « Il y a eu cette explosion, à peine le temps de lever les yeux, et le souffle nous a balayés ». Des familles viennent sur les lieux, s’enquérir de leurs proches.

Quartier Croix-de-Pierre. Toutes les vitres gisent à terre. Au bout de l’avenue de Muret et route d’Espagne, la vision tourne au cauchemar. Pas de circulation, les personnes évacuent les lieux ou rentrent chez elles. « Les pillages ont déjà commencé », lance ce policier. Les CRS sont appelés à la rescousse. Une mère et son fils se dirigent à pied vers le centre ville, chargés de sac-à-dos, le chat dans sa boîte, le chien en laisse. Toute les toitures en tuiles sont dans un sale état, les véhicules en stationnement comme défoncés à coups de barre de fer. Et tout est recouvert d’une grossière poussière brunâtre. Le bâtiment EDF semble dévasté par un sinistre interne, plafonds effondrés, bureaux sens dessus dessous. Plus loin, le magasin Darty est à moitié détruit, le bardage retourné sur lui-même par la puissance du souffle, comme une vulgaire boîte de sardines. Dedans, des blessés. En face, le magasin Speedy est complètement effondré. Un employé est en larmes, les pompiers fouillent encore les décombres. L’air est lourd de poussière, d’odeur d’ammoniac, et les gorges sont sèches, aussi, à la vue de l’ampleur des dégâts.


 Source : Tout Toulouse (22/09/2001)    Source : Tout Toulouse (22/09/2001)

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